Jesuis nĂ©e dans un corps de fille mais je me sens un garçon, et ma sƓur me dĂ©teste, Lenny, 14 ans.
Mis Ă  jour le 29 octobre 2021 Ă  15h32 AndrĂ©a Furet avec sa mĂšre, Sandrine, le 14 janvier. - © Presse Dans le tĂ©lĂ©film Il est elle », diffusĂ© lundi 1er novembre sur TF1, elle incarne une jeune fille nĂ©e dans un corps de garçon. Un rĂŽle miroir pour AndrĂ©a Furet, qui tĂ©moigne de sa transition aux cĂŽtĂ©s de sa mĂšre, Sandrine, notre collaboratrice depuis vingt ans. Rencontre tout en pudeur et sentiments. Par Catherine Robin Ce n'est pas tout Ă  fait son histoire, mais on peut entrevoir des calques de la ville Ă  l'Ă©cran. Dans Il est elle », premier tĂ©lĂ©film oĂč elle tient la tĂȘte d'affiche, AndrĂ©a Furet joue le rĂŽle d'Emma. Emma, nĂ©e dans un corps de garçon, que ses parents ont baptisĂ© Julien et qui va progressivement sortir de sa chrysalide pour se prĂ©senter telle qu'elle est une fille transgenre. Il est elle », qui doit ĂȘtre diffusĂ© sur TF1, rĂ©sonne comme un Ă©cho Ă  la propre histoire de celle qui l'incarne et qui ne se reconnaĂźt pas dans ce M » de masculin, fixĂ© par l'Ă©tat civil Ă  sa naissance. Ce n'est pas que je sois nĂ©e dans le mauvais corps, explique la jeune femme de 18 ans. Je n'utilise pas cette expression. Mon corps n'est pas mauvais. Bien que je l'aie modifiĂ©, ça a toujours Ă©tĂ© mon corps. Si vous me demandez Ă  quel Ăąge j'ai compris ma transidentitĂ©, je vous rĂ©pondrai vers 15 ans. Avant, je me suis posĂ© pas mal de questions autour de mon orientation sexuelle. Je savais que je ne m'identifiais pas en tant qu'homme, mais pas en tant que femme non plus. Quand la question du genre a Ă©mergĂ© en moi, ça a rĂ©solu beaucoup de choses. » Lire aussi >> De Caitlyn Jenner Ă  Elliot Page dĂ©cryptage d’un traitement mĂ©diatique de la transidentitĂ©Assise Ă  ses cĂŽtĂ©s, Sandrine Furet couve des yeux sa fille, sans cacher l'inquiĂ©tude qui voile parfois son regard. Sandrine travaille depuis de nombreuses annĂ©es au magazine ELLE. Accepter de tĂ©moigner, de livrer mon intimitĂ© dans les colonnes du journal est une forme d'Ă©preuve. Mais je le fais pour AndrĂ©a. C'est une histoire difficile que nous traversons. Nous essayons de la mener de façon simple, sereine. Son pĂšre et moi avons dĂ©jĂ  fait pas mal de chemin depuis son coming out, il y a un peu moins de deux ans. » En juin 2019, AndrĂ©a profite d'un week-end oĂč sa mĂšre est seule pour le lui annoncer. Deux annĂ©es auparavant, quand elle avait 15-16 ans, elle nous avait confiĂ© avoir un grand projet de vie, sans prĂ©ciser quoi. Nous avons respectĂ© son souhait de ne pas nous en dire plus. Je pensais Ă  une expĂ©rience professionnelle, comme aller vivre Ă  l'Ă©tranger. » AndrĂ©a, elle, s'Ă©tait prĂ©parĂ©e Ă  cet instant depuis de nombreux mois. J'ai regardĂ© des vidĂ©os sur Internet, j'ai lu beaucoup d'informations Ă  ce sujet. Je voulais n'avoir aucun doute. Puis le moment est venu. J'Ă©tais encore mineure et je ne souhaitais pas atteindre la majoritĂ© dans une forme de “mensonge“. » Elle dĂ©cide d'en parler d'abord Ă  sa mĂšre, pensant qu'elle acceptera la nouvelle plus facilement que son pĂšre. Un jour qu'il Ă©tait en dĂ©placement professionnel, elle m'a fait asseoir, raconte Sandrine. Elle a pris une grande respiration et puis m'a dit “Je sais depuis longtemps que je suis une fille. Je ne peux pas t'expliquer pourquoi, mais je le sais au plus profond de mon ĂȘtre.” Je lui ai alors rĂ©pondu “Comment ça ?” J'ai commencĂ© Ă  trembler, mon cƓur battait Ă  tout rompre. C'Ă©tait un tsunami Ă©motionnel. “Tu es sĂ»re ?” lui ai-je demandĂ©. Et puis on a fini par se serrer dans les bras et s'effondrer en larmes. Avant d'aller faire une grande balade en forĂȘt. Sans se parler ou presque. » Et le papa ? J'ai demandĂ© Ă  ma mĂšre de ne rien lui dire car je voulais le faire moi-mĂȘme, poursuit AndrĂ©a. J'ai essayĂ© de le joindre par tĂ©lĂ©phone, mais je n'y arrivais pas. Alors je lui ai envoyĂ© un long message. » Sa rĂ©ponse ? Je l'avais pressenti. » Un soulagement pour la jeune femme. J'ai eu la chance d'avoir un entourage bienveillant, ouvert. Mes deux frĂšres [issus d'une premiĂšre union du pĂšre] l'ont trĂšs bien acceptĂ©, comme tout le reste de ma famille. » Elle l'annonce Ă  ses amis via un post Instagram. Avec les potes, c'Ă©tait encore plus facile. Ils ont tous bien rĂ©agi. Je n'ai eu que des encouragements, des rĂ©actions positives. Je ne me suis jamais pris de “contre-nature” dans la gueule. » Il a fallu du temps pour passer du “il“ au “elle“ » De la transidentitĂ©, Sandrine ne connaĂźt, Ă  l'Ă©poque de la rĂ©vĂ©lation de sa fille, que quelques notions glanĂ©es dans des reportages tĂ©lĂ©visĂ©s un peu racoleurs. On commençait Ă  en parler, mais je ne m'y intĂ©ressais pas particuliĂšrement. Il m'a fallu tout apprendre. Cette nouvelle a Ă©tĂ© un vrai cataclysme. La fin d'une vie, le dĂ©part d'une autre. Comme une renaissance. Enfin pas une renaissance
, se reprend-elle sous le regard de sa fille. Je ne me suis jamais reconnue dans le discours de ces parents qui expliquent qu'ils ont dĂ» faire leur deuil. Mon enfant n'est pas mort, il a juste changĂ©, Ă©voluĂ©. » Quand elles se remĂ©morent ce moment intense de coming out, une grande pudeur enveloppe mĂšre et fille, assises l'une Ă  cĂŽtĂ© de l'autre, mais Ă  distance, sur le canapĂ©. Toutes les deux sont engagĂ©es sur un chemin commun, mais suivent des Ă©tapes distinctes. Elles n'ont pas la mĂȘme place, donc ni le mĂȘme regard, ni la mĂȘme voix. Il y a chez Sandrine l'inquiĂ©tude inhĂ©rente au statut de mĂšre, qui s'est peut-ĂȘtre encore plus accentuĂ©e avec le processus de transition de sa fille. Il y a chez AndrĂ©a une forme d'assurance et d'aplomb dont on ne sait s'ils sont en lien avec l'adolescence qu'elle est en passe de quitter ou si c'est une façon de banaliser son expĂ©rience, afin, peut-ĂȘtre, de consoler sa mĂšre. J'ai beaucoup pleurĂ© au dĂ©but, reconnaĂźt Sandrine. Il a fallu du temps pour passer du “il“ au “elle“. De son ancien prĂ©nom Ă  celui qu'elle s'est choisi. J'ai bien sĂ»r respectĂ© sa volontĂ©, mais je voulais aussi la protĂ©ger. Elle fait du théùtre depuis ses 7 ans. En devenant comĂ©dienne, elle va ĂȘtre exposĂ©e. Et ça me fait un peu peur. Et puis il y a toutes ces interrogations autour des hormones. Qu'en sait-on ? Quel impact cela aura sur sa santĂ©, sur son espĂ©rance de vie ? » Quand sa mĂšre s'interroge, AndrĂ©a a les yeux rivĂ©s sur son portable, comme si ces questions avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©glĂ©es pour elle depuis longtemps. Toutes les Ă©tapes que j'ai accomplies jusqu'ici n'ont Ă©tĂ© que bĂ©nĂ©fiques. C'Ă©tait une telle nĂ©cessitĂ© pour moi que mĂȘme la dimension physique ne me faisait pas peur. C'Ă©tait vital. Quand tu as envie de changer certains aspects de ton corps et que c'est possible, tu ressens davantage de l'excitation que de l'apprĂ©hension. » Pour pouvoir effectuer sereinement sa transition, elle quitte le lycĂ©e et passe son bac littĂ©raire Ă  distance. Je ne souhaitais pas m'exposer, je voulais me prĂ©server. » Elle obtient son diplĂŽme avec mention et s'inscrit Ă  la Sorbonne en Ă©tudes théùtrales, tout en poursuivant le Cours Florent, oĂč certains sont au courant, d'autres pas, peu importe », estime la comĂ©dienne en herbe qui a la chance d'avoir un bon passing », observe sa mĂšre. Le passing, ça veut dire que si on ne sait pas que je suis en transition, on peut me prendre pour une femme cis. Si je n'avais pas dĂ©cidĂ© de le dĂ©voiler, personne ne pourrait se douter », explicite AndrĂ©a qui s'agace gentiment de la curiositĂ© suscitĂ©e, en gĂ©nĂ©ral, Ă  propos de la transition physique des personnes transgenres. Pourquoi les gens auraient-ils besoin de savoir oĂč l'on en est ou jusqu'oĂč l'on veut aller dans notre transition ? C'est trĂšs intrusif. Est-ce qu'on leur demande ce qu'ils ont entre les jambes ? Moi, je n'ai pas particuliĂšrement envie d'en parler. » Sa vie d'avant », AndrĂ©a ne veut d'ailleurs pas beaucoup l'Ă©voquer. Elle lĂšve les yeux au ciel quand sa maman cite le prĂ©nom qu'elle et son mari lui ont donnĂ© Ă  la naissance. C'est elle qui a redĂ©fini le sien. Pour plein de raisons que je veux garder pour moi. » Tout juste peut-on deviner qu'elle a adoptĂ© un prĂ©nom porteur de sens, puisque AndrĂ©a mĂ©lange le masculin andro » vient du grec et signifie homme et le fĂ©minin avec la terminaison en a ». Si elle aime encore regarder les photos de son enfance, elle goĂ»te peu aux diaporamas de son adolescence. Ce n'Ă©tait pas une pĂ©riode particuliĂšrement facile. Je n'Ă©tais pas seulement moche. J'Ă©tais moche-moche. Un peu comme Juju, le personnage que j'incarne dans le tĂ©lĂ©film. En fait, je ne veux pas regarder le passĂ©. Je ne le renie pas, mais j'aimerais qu'on me voie au prĂ©sent. Et si on parle au passĂ©, Ă  la rigueur, je prĂ©fĂšre qu'on dise elle. » Tu as remarquĂ© que c'est ce que je fais maintenant ? lui lance Sandrine. Mais peut-ĂȘtre que, dans dix ou quinze ans, tu regarderas Ă  nouveau ces images avec plus de sĂ©rĂ©nitĂ©. LĂ , c'est encore trĂšs frais. » Il y a quelques semaines, Sandrine a regardĂ© le documentaire de SĂ©bastien Lifschitz, Petite Fille », qui met en scĂšne une enfant de 7 ans et sa mĂšre qui l'accompagne sur le parcours tourmentĂ© de la reconnaissance de sa dysphorie de genre. C'Ă©tait si bouleversant, s'Ă©meut Sandrine. Ça m'a renvoyĂ© Ă  tellement de choses. Je me suis dit que, concernant ma fille, j'aurais prĂ©fĂ©rĂ© le savoir avant, pour pouvoir mieux l'accompagner, pouvoir entamer les choses plus vite. » Immuable culpabilitĂ© maternelle. Dans le film, dĂ©crit-elle, la mĂšre demande Ă  une mĂ©decin si c'est parce qu'elle a voulu une fille qu'elles vivent cette situation. Moi, j'ai toujours voulu un garçon. On sait bien que ce n'est pas la question, mais forcĂ©ment on s'interroge. Je ne culpabilise pas pour autant. Ce n'est pas nous qui avons façonnĂ© son identitĂ©. C'est comme ça et il faut l'accepter. » À son agent qui gĂšre ses castings, AndrĂ©a avait confiĂ© l'annĂ©e derniĂšre que, dĂ©sormais, elle voulait incarner uniquement des personnages fĂ©minins. Et puis le rĂŽle d'Emma est arrivĂ© sur un plateau. Elle n'a pas pu dire non. MĂȘme si on met notre enfant au monde, il ne nous appartient pas, conclut Sandrine. Ma fille possĂšde un courage immense. Le destin qu'elle emprunte est d'une richesse, d'une intensitĂ© incroyables. On a tous beaucoup Ă  apprendre de celles et ceux qui font progresser l'acceptation de la diffĂ©rence. Je suis si fiĂšre d'elle. » Jeme suis alors lancĂ©e dans l’apprentissage de ce langage invisible et symbolique Soigner le corps et l’esprit ne suffit plus : il faut s’occuper de son Ăąme, la partie la plus spirituelle de l’humain. En effet, une mĂ©decine de l’ñme permet de se guĂ©rir vraiment, au-delĂ  de la disparition des symptĂŽmes et des problĂ©matiques de tous genres. Elle implique une ouverture de PubliĂ© le 16/10/2018 Ă  0823 Girl» du jeune Lukhas Dhont,-27 ans tout juste – avait sidĂ©rĂ© Cannes. Pour sa maĂźtrise, incroyable pour un premier film. Pour l'extraordinaire prestation de Victor Polster, jeune danseur de 16 ans qui incarne le personnage principal. Pour, aussi, la maturitĂ© du propos tenu qui fait de ce film traitant pourtant d'un sujet aisĂ©ment casse gueule, un bijou de pudeur, de dĂ©licatesse et de grĂące Mal dans sa peau au sens physique du terme. Comment vit – on quand son propre corps ne correspond pas Ă  ce qu'on est ? Et plus gĂ©nĂ©ralement, qu'est ce que c'est que grandir, devenir adulte qu'est-ce que c'est que se construire, se battre pour devenir soi-mĂȘme dans cette pĂ©riode chrysalide difficile douloureuse qu'est l'adolescence ? Voici donc l'histoire de Lara, 15 ans, belle jeune fille qui rĂȘve de devenir danseuse Ă©toile. Lara vit avec son pĂšre qui la soutient et l'encourage pour atteindre son rĂȘve. Seule ombre au tableau Lara est nĂ©e garçon
 Alors qu'il commençait Ă  Ă©tudier le cinĂ©ma dans une Ă©cole, Lukas Dhont a lu un article racontant l'histoire d'une jeune fille nĂ©e dans un corps de garçon et qui se battait pour rentrer dans une Ă©cole de danse J'ai tout de suite Ă©tĂ© enthousiasmĂ© Ă  l'idĂ©e de pouvoir Ă©crire sur un personnage comme elle quelqu'un de courageux, qui trĂšs jeune a remis en cause le lien qu'Ă©tablit la sociĂ©tĂ© entre sexe et genre» explique t-il. Mal dans sa peau au sens physique du terme Ă©vitant de rĂ©duire son film Ă  un dĂ©bat sur le genre et la transidentitĂ©, Lukas Dhont se concentre sur le combat de l'intime. Introvertie, peu loquace et dĂ©terminĂ©e, Lara n'est pas en conflit avec la sociĂ©tĂ©, tout le monde soutient son combat Ă  commencer par son pĂšre, les mĂ©decins, l'Ă©cole de danse mais est en conflit avec son propre corps. Lara sait qui elle est. Le monde autour d'elle aussi. Mais lui faut apprendre Ă  vivre avec ce corps. C'est-Ă -dire avoir la patience de modeler ce corps Ă  la vĂ©ritĂ© de qui elle est. C'est un combat personnel, un combat avec elle-mĂȘme. Et la danse est pour elle, un moyen de modeler ce corps Ă  sa volonté» poursuit Lukas Dhont. Ce combat, ses souffrances, sa dĂ©termination, le jeune rĂ©alisateur belge le filme au plus prĂšs des Ă©motions, Ă  fleur de peau, avec une mise en scĂšne radicale, sans un plan de trop et toujours avec une grande pudeur. Victor Polster, qui incarne Lara est un danseur Ă  l'École Royale de Ballet d'Anvers. Le jeune homme, qui avait 14 ans au moment du casting est l'Ă©toile montante de ce film. Sa prestation est saisissante Il a d'ailleurs dĂ©crochĂ© le Prix d'interprĂ©tation Un Certain Regard» au Festival de Cannes . Au dĂ©part nous avons fait des castings sans prĂ©ciser le genre, garçon ou fille» terminait le rĂ©alisateur Mais quelque chose manquait toujours, parce qu'il fallait Ă  al fois un bon danseur, un bon acteur et quelqu'un qui pouvait ĂȘtre transformé» en fille, Et puis, un jour, nous avons vu Victor. Et lui, c'Ă©tait une Ă©vidence avec son visage angĂ©lique. En plus, Victor sera, j'en suis certain, un grand danseur ». Actuellement au cinĂ©ma Topic Le Professeur Ă  votre enfant '"Tu sais tu es peut-ĂȘtre nĂ©e dans le mauvais corps" du 10-08-2021 10:16:40 sur les forums de

PubliĂ© le 09/01/2019 Ă  19h37 Louise Sand n'est plus membre de l'effectif de Fleury depuis le lundi 7 janvier. © Pascal PROUST AprĂšs avoir rompu son contrat d'un commun accord avec le Fleury Loiret handball, Louise Sand s'est exprimĂ©e publiquement, dans un podcast et sur son compte Instagram, sur le mal-ĂȘtre qui la ronge. La handballeuse internationale suĂ©doise Louise Sand et le Fleury Loiret handball ont annoncĂ©, lundi, la fin anticipĂ©e du contrat qui liait la joueuse de 26 ans au club loirĂ©tain. Je veux arrĂȘter le handball, prendre soin de moi et me concentrer sur une nouvelle vie », indiquait-elle alors. Dans un podcast de sept minutes, diffusĂ© en suĂ©dois lundi soir et traduit par Louise Sand Ă©voque en dĂ©tails les raisons de son dĂ©part. Je vais trĂšs mal depuis quelque temps et j’ai toujours su pourquoi je suis nĂ©e dans le mauvais corps ». L’ex-handballeuse y rĂ©vĂšle avoir entamĂ© un processus pour faire reconnaĂźtre une dysphorie de genre - un sentiment d’inadĂ©quation entre son sexe assignĂ© Ă  la naissance et son identitĂ© de genre, provoquant un sentiment de dĂ©tresse, pour lequel elle dĂ©sire suivre un traitement hormonal. Dans ce podcast, elle explique vouloir ne plus avoir Ă  mentir », mĂȘme si cela aurait peut-ĂȘtre Ă©tĂ© plus simple ». Mais je l’ai fait depuis trop longtemps ». Les gens m’ont aimĂ©e et acceptĂ©e comme j’étais. Mais je ne veux plus porter la haine de moi-mĂȘme Ă  cause du malaise que je ressens Ă  propos et Ă  l’intĂ©rieur de mon corps. » Vivre vraiment ma vie » Elle s'est Ă©galement exprimĂ©e lundi, dans un long message sur le rĂ©seau social Instagram. Une rĂ©vĂ©lation qu'elle qualifie de libĂ©ratrice ». Dans ce long post, elle remercie ses anciennes partenaires en clubs et en sĂ©lection nationale, son entourage et ses parents, avant d'insister sur l'importance de sa prise de parole publique. J'espĂšre que vous comprenez et respectez ma dĂ©cision. Il est maintenant temps de vivre vraiment ma vie », conclut-elle. En SuĂšde, de nombreux messages de soutien ont affluĂ© aprĂšs ces rĂ©vĂ©lations. La Ministre des sports suĂ©doise, Annika StrandhĂ€ll, a saluĂ© "son courage" sur Twitter. Lycka till med allt som ligger framför dig. Modigt och betydelsefullt att du Ă€r sĂ„ öppen. Loui Sand avslutar sin karriĂ€r ”Jag Ă€r född i fel kropp” — Annika StrandhĂ€ll strandhall 7 janvier 2019 JĂ©rĂŽme Couton-Coudray

DĂ©couvredes vidĂ©os courtes en rapport avec mauvais corps sur TikTok. Regarde du contenu populaire des crĂ©ateurs suivants : Ratounet(@ratounet56), 🙂(@user.836189003), ⚡Elyott⚡(@elyott13), Mat(@mator.0eo), Cass mtl🇼đŸ‡č💎(@cassmtl14), Hafsoit Mode(@hafsoit_mode), ⚡Elyott⚡(@elyott13), 𝐄𝐃𝐖𝐀𝐑𝐃-𝐉𝐄𝐀𝐍𝐍𝐄(@edwardjcgreat), Sharly23(@sharlydrq23

Il semblait logique que la fille naturelle de Maurice Pialat acquiĂšre tĂŽt ou tard le statut de cinĂ©aste. Essai transformĂ© en 2007 avec un documentaire sur sa jeune sƓur autiste. Confirmation supplĂ©mentaire avec J’enrage de son absence », requiem sobre et douloureux sur le manque. Mado Alexandra Lamy et Jacques William Hurt ont perdu un enfant. Mado a refait sa vie avec StĂ©phane Augustin Legrand et donnĂ© naissance Ă  un fils, Paul, dĂ©sormais ĂągĂ© de 7 ans. Mais Jacques, qui ressurgit dans son existence, dĂ©veloppe avec le petit garçon une Ă©troite complicitĂ© et finit par Ă©lire domicile dans la cave de l’appartement familial, Ă  l’insu de Mado. RencontrĂ©e dans un cafĂ© parisien, la comĂ©dienne, qu’on retrouvera bientĂŽt chez Claude Lelouch, Ă©voque son film avec gravitĂ©. Son sourire solaire, son intelligence volontaire ont gagnĂ© en maturitĂ©. Regardez comme elle se tient droite », disait d’elle Jacques Rivette. Droiture, un mot qui lui suite aprĂšs la publicitĂ© A quoi faut-il attribuer la genĂšse de J’enrage de son absence » ?Sandrine Bonnaire. A l’homme qu’aurait dĂ» Ă©pouser ma mĂšre, c’est-Ă -dire son premier amour. Lorsque j’étais enfant, il venait Ă  la maison. Un jour, j’ai entendu quelqu’un m’appeler dans la rue. J’avais 22 ans, je sortais de chez Juliette Binoche et je m’apprĂȘtais Ă  tourner la Captive du dĂ©sert », de Raymond Depardon. L’homme, un SDF, Ă©tait allongĂ© par terre, mais je l’ai reconnu il avait un regard si particulier. Nous avons bu un cafĂ©. Je lui ai demandĂ© pourquoi il avait coulĂ©. Il a Ă©voquĂ© ce lien avec ma mĂšre. Ce deuil qu’il n’avait jamais fait. Vous dites qu’il venait voir votre mĂšre, vous vous retrouviez dans la position de l’enfant de votre film, dĂ©positaire d’un secret ?Oui et non. Mon pĂšre connaissait son existence et ma mĂšre parlait librement de lui. Ce qui est sĂ»r, c’est que nous Ă©vitions de raconter Ă  notre pĂšre qu’il Ă©tait passĂ©. Il s’agissait donc d’un demi-secret. Dans le film, Jacques se cache dans la cave de Mado pour rester auprĂšs de Paul
Cette cave s’apparente Ă  un ventre. J’aime bien l’idĂ©e que Jacques, premier mari de Mado donc hier lĂ©gitime, soit contraint de se dissimuler. Qu’il vive dans ce trou noir mais retrouve la lumiĂšre au contact de ce petit garçon. Il se couche Ă  mĂȘme le sol comme une nonne avant de prononcer ses vƓux. Peut-on lire » le film comme presque religieux ?Oui, Jacques se dĂ©pouille. Il ne se situe plus dans la vie, mais dans un recueillement permanent. MĂȘme s’il reste digne – il se lave, s’habille, se nourrit machinalement – il n’a plus ni besoin ni peur de rien. Il y a chez lui un jusqu’au-boutisme de la perte. La musique, d’Arvo PĂ€rt Ă  GĂłrecki, la camĂ©ra, le silence renforcent son Ă©tat. Pendant le tournage, j’ai trimbalĂ© dans mon sac un DVD que je n’ai pas visionnĂ© Un condamnĂ© Ă  mort s’est Ă©chappĂ© », de Robert suite aprĂšs la publicitĂ© La religion compte-t-elle pour vous ?Je comprends les gens en quĂȘte de foi, Ă  condition qu’ils ne se montrent ni intĂ©gristes ni obsessionnels. MĂ©diter, tenter d’acquĂ©rir un peu de sĂ©rĂ©nitĂ©, pourquoi pas ? Les prĂ©noms de vos personnages revĂȘtent-ils une importance particuliĂšre ?Jacques est un clin d’Ɠil Ă  Jacques Dutronc, un acteur que j’aime et auquel j’avais d’abord pensĂ© avant que l’envie ne me vienne d’écrire pour William [pĂšre de sa fille aĂźnĂ©e, NDLR]. Mado ne se rĂ©fĂšre pas tant au film de Claude Sautet qu’à quelque chose de terrien. StĂ©phane se prĂ©nommait au dĂ©part Philippe. J’ai autour de moi des tas de Philippe sympathiques Ă  l’inverse de mon coscĂ©nariste JĂ©rĂŽme Tonnerre qui connaĂźt des Philippe mous. Nous l’avons alors baptisĂ© BenoĂźt. Mais nous n’arrivions pas Ă  dĂ©velopper le rĂŽle. Avec StĂ©phane, les choses se sont aussitĂŽt dĂ©bloquĂ©es. Comment avez-vous choisi vos acteurs ?Jacques a presque plus portĂ© l’enfant disparu que Mado. William avait la carrure pour incarner ce type avec un trou dans le ventre ». J’ai toujours adorĂ© Alexandra, Ă  la fois pĂȘchue, Ă©lĂ©gante et capable de nous embarquer. Pour StĂ©phane, j’avais d’abord songĂ© Ă  Eric Ruf, qui ressemble physiquement Ă  William, j’imaginais, puisque J’enrage de son absence » raconte un transfert, que Mado aurait, elle aussi, pu faire le sien. Eric n’était pas libre. Je suis tombĂ©e sur une photo d’Augustin et me suis souvenue de lui dans un film que j’avais aimĂ© 13 Tzameti », de Gela Babluani. Sur le plateau, entendiez-vous la phrase de Maurice Pialat DĂšs qu’un acteur se met Ă  rĂ©flĂ©chir, il est foutu » ?Je pense pareil. J’ai demandĂ© Ă  William de
 ne rien faire. Il le comprenait mais il tentait de petites choses. Jacques, en manque de l’enfant dont Mado le prive, devient fou. William a commencĂ© Ă  jouer la folie. Je l’ai arrĂȘtĂ©. Je voyais la composition. Je me suis aussi quelquefois montrĂ©e dure avec Alexandra, elle le dit, je me permets donc de le rĂ©pĂ©ter. Je savais que nous ne tenions pas encore le personnage. Sinon, je trouve joli qu’une comĂ©dienne dirige une autre comĂ©dienne
La suite aprĂšs la publicitĂ© Emmanuelle BĂ©art, Isabelle Huppert, vous avez souvent eu des partenaires fĂ©minines
La sororitĂ© », ça existe, bien que le mot ne figure pas dans le dictionnaire. Et, Ă  part avec une comĂ©dienne dont je tairai le nom, la complicitĂ© s’est toujours magnifiquement nouĂ©e. Je pense en particulier Ă  Anouk Grinberg, une trĂšs belle actrice. Quand, dans les annĂ©es 1980, vous filmiez votre sƓur Sabine, aviez-vous dĂ©jĂ  l’arriĂšre-pensĂ©e de passer Ă  la rĂ©alisation ?Non, mais sur certains premiers films, je m’intĂ©ressais Ă  la camĂ©ra Joueuse », de Caroline Bottaro, projet que j’ai accompagnĂ© cinq ans. Un cƓur simple », de Marion Laine. Marion Ă©tait parfois en panne et nous lui suggĂ©rions des idĂ©es. Mais je faisais trĂšs attention Ă  ne pas prendre le pas sur la rĂ©alisatrice. Il faut respecter et Ă©couter les cinĂ©astes sauf
 lorsqu’ils se rĂ©vĂšlent mauvais. J’ai tournĂ© mon documentaire. La presse ne parlait pas seulement d’autisme mais de mise en scĂšne. Je me suis sentie encouragĂ©e. Comment va Sabine ?Elle s’est vue dans le film. Elle a eu envie de se laisser pousser les cheveux. Elle a retrouvĂ© son corps, la musique, elle fabrique des poupĂ©es de laine et de chiffon sublimes
 Vous deviez jouer dans les Herbes folles », d’Alain Resnais
Oui, mais j’étais engagĂ©e sur le film de Caroline Bottaro. Il y a des annĂ©es que je rĂȘve de travailler avec Resnais. Il m’avait proposĂ© un rĂŽle de huit minutes dans Le tsar s’est fait photographier », l’adaptation d’une opĂ©rette de Kurt Weill. Le film ne s’est jamais montĂ©. J’apparaissais au dĂ©but. On me bĂąillonnait. Je restais cachĂ©e derriĂšre une plante verte et je rĂ©apparaissais Ă  la fin. Le personnage des Herbes folles » m’intĂ©ressait Ă  moitiĂ©. Ce n’était pas lĂ -dessus que nous devions nous suite aprĂšs la publicitĂ© Dans votre film, Jacques devient pĂšre de substitution. Quel a Ă©tĂ© le vĂŽtre ?J’avais un pĂšre. Mais je dirais Pialat. Je suis nĂ©e deux fois. Une fois dans ma famille. Une fois dans le mĂ©tier. Pialat m’a donnĂ© des ailes. Mon pĂšre, lui, m’a inculquĂ© tout ce qui a donnĂ© envie Ă  Pialat de me choisir. La soliditĂ©, l’aplomb. Il avait eu une vie difficile et, Ă  la maison, il fallait coĂ»te que coĂ»te avancer et positiver. Ne pas se plaindre, ne pas pleurer. Si vous ne deviez garder qu’une image de Pialat
Il aurait les mains dans les poches de son jean, les Ă©paules un peu relevĂ©es, son grand sourire
 Il m’engueulait mais il savait aussi me faire rougir tant sa tendresse dĂ©bordait. RepĂšres 1967. Naissance Ă  Gannat dans l’Allier. 1983. “A nos amours”, de Maurice Pialat. 1985. “Sans toit ni loi”, d’AgnĂšs Varda. 1986. “La Puritaine”, de Jacques Doillon. 1987. “Sous le soleil de Satan”, de Maurice Pialat. 1988. “Quelques Jours avec moi”, de Claude Sautet. 1990. “La Captive du dĂ©sert”, de Raymond Depardon. 1994. “Jeanne la Pucelle”, de Jacques Rivette. 1995. “La CĂ©rĂ©monie”, de Claude Chabrol. 1998. “Au cƓur du mensonge”, de Claude Chabrol. 2001. “C’est la vie”, de Jean-Pierre AmĂ©ris. 2003. “Confidences trop intimes”, de Patrice Leconte. 2007. RĂ©alisation d’ Elle s’appelle Sabine ». 2008. “Un cƓur simple”, de Marion Laine 2009. “Joueuse”, de Caroline Bottaro.

Coccinelleest nĂ©e le 23 aoĂ»t 1931 Ă  Paris sous le nom de Jacques-Charles Dufresnoy. Plus tard, Jacques est devenu Jacqueline et Charles Charlotte — ce qui explique dĂ©jĂ  leurs noms diffĂ©rents. On dit qu’il/elle a remarquĂ© trĂšs tĂŽt qu’il/elle Ă©tait nĂ©(e) dans le mauvais corps ou avec le mauvais sexe et qu’il/elle s’est toujours senti(e) comme une fille. Cela a

DJEDDAH L'inventeur saoudien Nasser al-Shemaimry a prĂ©sentĂ© une mĂ©thode pour exploiter l'Ă©nergie des courants marins Ă  l'aide de turbines, lors d'une confĂ©rence de presse mercredi Ă  l'hĂŽtel Movenpick, Ă  Djeddah. Le prince Abdelaziz ben Nasser, qui a exercĂ© des fonctions au ministĂšre de l'IntĂ©rieur pendant plus de quarante ans, Ă©tait prĂ©sent Ă  la confĂ©rence de presse. Al-Shemaimry, PDG d'OceanBased Perpetual Energy, fondĂ©e Ă  Miami, a signĂ© un protocole d'accord avec le prince Abdelaziz. Ce protocole d’accord sera prĂ©sentĂ© Ă  l'inventeur Nasser al-Shemaimry pour le matĂ©riel d'ingĂ©nierie et la plupart des services de bureau», indique-t-il Ă  Arab News. Nous le mettrons en contact avec les ministĂšres et l'aiderons Ă  obtenir tout ce dont il a besoin.» Le projet d'Al-Shemaimry a d'abord Ă©tĂ© appliquĂ© dans le sud de la Floride pour exploiter le courant du Florida Gulf Stream et le convertir en Ă©nergie propre et renouvelable. Les ocĂ©ans et les mers ont des courants qui vont d'une direction Ă  l'autre, le courant variant au niveau de la vitesse, sachant que le courant que nous utilisons est de huit Ă  neuf kilomĂštre par heure», affirme-t-il Ă  Arab News. Huit Ă  neuf kilomĂštres par heure suffisent pour faire tourner les propulseurs, sachant que notre propulseur mesure 64 mĂštres de long. Donc lorsqu'il tourne, il fait tourner les turbines Ă  l'intĂ©rieur du capot, et cette turbine fait tourner le gĂ©nĂ©rateur, qui produit de l'Ă©lectricité», explique-t-il. Il a affirmĂ© que son projet transmettait l'Ă©lectricitĂ© du gĂ©nĂ©rateur Ă  une sous-station, et puis la sous-station rĂ©gule l'Ă©lectricitĂ© en fonction des besoins. Ensuite, l’électricitĂ© arrive Ă  la cĂŽte, et nous la connectons Ă  la sous-station principale, puis c'est Ă  la mairie ou aux responsables de la ville ou du pays de la prendre Ă  partir de lĂ  et de la transmettre aux lignes Ă©lectriques», ajoute-t-il. Comparant cette Ă©lectricitĂ© Ă  d'autres sources d'Ă©nergie durables telles que l'Ă©nergie solaire ou Ă©olienne, il a affirmĂ© que l'ocĂ©an fournissait un approvisionnement continu et ininterrompu en Ă©nergie. Pour les besoins en Ă©nergie solaire, il a indiquĂ© que tant qu’il y avait du soleil, les panneaux fonctionnaient et rechargeaient les batteries. Chaque source d'Ă©nergie a ses avantages et ses inconvĂ©nients. L'Ă©nergie solaire existe depuis toujours, elle fonctionne et remplit sa fonction, elle est peu coĂ»teuse et se trouve sur la terre», affirme-t-il. Les Ă©oliennes se trouvent partout, mais la diffĂ©rence Ă  mon avis est que notre Ă©nergie est perpĂ©tuelle; elle ne s'arrĂȘte pas et elle fonctionne 24h/24, 365 jours par an.» Depuis le lancement de la Vision 2030 du Royaume en 2016, l'Arabie saoudite a dĂ©ployĂ© des mesures efficaces pour protĂ©ger l'environnement et rĂ©duire les effets du changement climatique afin de parvenir Ă  la durabilitĂ©. Des Ă©tudes approfondies dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne ont montrĂ© une rĂ©duction des Ă©missions de carbone de plus de 4%, et soulignĂ© les efforts pour fournir 50% d'Ă©lectricitĂ© grĂące Ă  des projets d'Ă©nergie renouvelable d'ici 2030. Ce texte est la traduction d’un article paru sur

Jai pleinement conscience d'ĂȘtre nĂ©e dans un corps masculin et ce cĂŽtĂ© transidentitaire, je fais avec. Quand je vois mes photos, je vois une trĂšs jolie femme sans poitrine et ce n'est pas

Bonjour, Je vous avoue ne pas ĂȘtre tombĂ©e sur ce message par hasard. Je suis aussi un enfant issu de circonstances similaires. Je vais du coup faire une sorte de tĂ©moignage ici, dĂ©solĂ©e. En fait, mon pĂšre a toujours eu une relation malsaine avec ma mĂšre. De mĂȘme qu’il a toujours eu un problĂšme psychologique. Cela n’a pas Ă©tĂ© Ă©vident Ă  comprendre. Puisqu’il n’a jamais eu de suivi, on ne peut nommer exactement ce qu’il a mais il correspond au minimum en tout point Ă  un pervers narcissique. Son pĂšre lui-mĂȘme en Ă©tait un, et la mĂšre de mon grand-pĂšre en Ă©tait une. Cependant il y a des Ă©lĂ©ments trĂšs trĂšs inquiĂ©tants chez mon pĂšre et des certitudes Ă  propos de mon grand-pĂšre qui me laisse croire que mon pĂšre est issu d’une lignĂ©e » de sociopathe. Ma mĂšre m’a Ă©levĂ©e en me racontant que mon pĂšre ne voulait pas de moi. Elle Ă©tait dĂ©pressive, au bord du suicide Ă  cause de ses mauvais traitements, et a suppliĂ© mon pĂšre en pleurant de lui donner un second enfant. En espĂ©rant que cela lui remonte le moral. Il n’avait acceptĂ© que parce que les allocations familiales lui donneraient de l’argent. Elle m’avait racontĂ© que la chose c’était faite sans sentiments ma mĂšre pleurait et mon pĂšre lui faisait son travail » de maniĂšre impassible. Le pire Ă©tait Ă  venir quand j’ai finis par comprendre par moi-mĂȘme, en voyant de mes yeux lorsque j’étais petite, que mon pĂšre forçait ma mĂšre Ă  avoir des relations ou faire des choses qu’elles ne voulaient pas. Au bout d’un moment, ma mĂšre a fini par avouer que mon pĂšre l’avait violĂ©e Ă  plusieurs reprises pendant des annĂ©es. Notamment aussi dans les dĂ©buts, avant que je naisses. Il procĂ©dait en attendant qu’elle s’endorme, elle se rĂ©veillait soit pendant l’acte soit aprĂšs en se demandant pourquoi elle avait mal ou autre. Il justifiait que c’était normal ou qu’elle avait bougĂ© et du coup qu’elle Ă©tait rĂ©veillĂ©e mais qu’elle n’en avait pas le souvenir. On ne peut Ă©tablir le moment exact oĂč une femme tombe enceinte
 Ă©tait-ce pendant ces rapports froids ? Ou bien quand mon pĂšre s’en Ă©tait pris Ă  ma mĂšre ? Quand j’étais petite, aux alentours du dĂ©but primaire, j’ai subi des attouchements. Cela m’est revenu des annĂ©es plus tard. Je faisais des cauchemars et j’avais parfois des rĂ©actions anxieuses sans savoir l’expliquer. Quand j’étais proche physiquement de quelqu’un surtout de sexe masculin, quand je prenais ma douche nue; surtout une peur irraisonnĂ©e lorsque mes bras Ă©taient Ă  dĂ©couverts, tendus. Ma plus grosse rĂ©action anxieuse a eu lieu lorsque mon pĂšre une fois m’a prise sur ses genoux, qu’il se reposait sur moi et qu’il a dit J’adore ça ». C’était comme un coup de poignard, j’avais mal, je me sentais mal Ă  lÂŽaise, comme trop consciente de la partie infĂ©rieure de mon corps, ma tĂȘte tournait, je ressentais le besoin d’hurler, de griffer et m’enfuir le plus loin possible. J’ai un suivi psychiatrique pour trouble anxio-dĂ©pressif depuis que j’ai 11 ans. AprĂšs des annĂ©es j’ai rĂ©ussi Ă  en parler Ă  mon docteur. Je n’ai que le souvenir d’un grand homme au-dessus de moi qui me fait de lÂŽombre. Je pensais qu’il fallait que je sache de qui il s’agissait, mais mon mĂ©decin m’a dit qu’il ne fallait pas que je me force. Si j’ai oubliĂ©, si c’est si loin ancrĂ© dans mon subconscient c’est pour une raison. Mon pĂšre avait des attitudes incestueuses, malaisantes, avec ma sƓur et moi. Il en avait avec sa propre mĂšre. On soupçonnait qu’il avait lui-mĂȘme subit des attouchements Ă©tant enfant. Et lorsque l’on a dĂ©couvert qu’il Ă©tait pervers narcissique, les livres disaient que les gens de ce type peuvent s’adonner Ă  des viols incestueux. J’ai commencĂ© Ă  douter de mon pĂšre, j’en ai fais part Ă  ma psychiatre. Elle m’a alors demandĂ© ce que je ferais si je savais qui m’avait fait ça et la rĂ©ponse c’est que j’aurais probablement perdu l’esprit et serait aller tuer le coupable. Dans ce cas, ce n’était rien de bon. Il fallait que j’arrĂȘte de chercher. J’ai vu ma mĂšre mourir un peu plus chaque jour. Il y a des jours oĂč elle semblait devenir folle
 Je me suis toujours sentie responsable de ma mĂšre. J’étais l’enfant d’un violeur, d’un mauvais mari, de son bourreau, et pourtant elle m’aimait. Quand je rĂ©flĂ©chis Ă  qui je suis, j’ai honte. Je me sens sale. Laide Ă  l’intĂ©rieur. Pourtant elle arrivait Ă  m’aimer. J’ai le sentiment qu’on ne m’a pas laissĂ©e le choix, qu’avant mĂȘme que je puisse naĂźtre on m’a retirĂ©e ma libertĂ©. J’ai passĂ© toute ma vie Ă  essayer de sauver ma famille, rĂ©parer ma mĂšre. J’ai fini par rĂ©aliser que si cela importait autant pour moi c’est que j’espĂ©rais pouvoir tout effacer, qu’alors je pourrais vivre librement sans cette culpabilitĂ© qui me ronge. Je pense que c’est un sentiment commun Ă  tous ceux qui souffrent on avait rĂȘvĂ© d’une autre vie. À l’heure actuelle mon pĂšre vit toujours avec nous. Il dort dans ma chambre. Ma mĂšre pousse la commode contre la porte tous les soirs de peur qu’il rentre. Et lui considĂšre que c’est normal. Il voyage Ă  travers le monde. Les gens lui font des louanges sans savoir comme il nous maltraite tous physiquement et psychologiquement. Il essaie de ramener ma mĂšre Ă  lui. Je l’ai signalĂ© aux Services Sociaux il y a 1 an mais sans suite parce que l’on n’avait pas de preuves
 DĂ©sormais il me mĂ©prise et veut me jeter dehors. Il y a juste tellement, tellement de choses. J’ai parfois envie de me rĂ©veiller et que tout soit normal, rĂ©aliser que tout ça Ă©tait juste un cauchemar. Mon pĂšre n’est pas ça, il ne nous a pas fait toutes ces choses, ma mĂšre est heureuse, tout le monde va bien. Je peux avoir des rĂȘves et les accomplir. Je peux avoir une relation amoureuse avec quelqu’un. Je peux vivre sans souffrir. Sans avoir constamment peur pour moi et ma famille. C’est difficile de lutter contre la dĂ©pression mais j’y arrive, je ne sais pas comment. Maintenant je n’ai plus d’idĂ©es suicidaires. J’ai dĂ©cidĂ© de partir de chez moi, d’accepter la dĂ©faite, d’accepter que j’ai le droit d’ĂȘtre heureuse. J’essaie de me convaincre que je n’y suis pour rien. Au bout d’un moment, on est juste blasĂ©e. Parfois j’en ris, souvent je suis fatiguĂ©e. À 20 ans on ne devrait pas ĂȘtre Ă©puisĂ© de la vie, elle commence Ă  peine. Ce que je sens au fond, en mettant de cĂŽtĂ© la dĂ©pression et l’anxiĂ©tĂ©, c’est que mon pĂšre peut aller se faire foutre, lui et son pĂšre. Je ne veux pas de ce malheur. Je n’ai pas envie d’ĂȘtre une hĂ©roĂŻne tragique, un martyr, sur lequel on s’apitoie. Quelqu’un pour lequel on n’éprouve que de la tristesse, et qui retiendra de la vie que ce n’était qu’un long chemin de souffrance. Je ne vais pas faire perdurer la longue tradition familiale ». On ne choisit pas ce qui nous arrive mais on choisit qui on est. Et je ne me contenterai pas d’ĂȘtre ça. Il est clair que je vais perdre ma mĂšre, peut-ĂȘtre mon foyer. Il n’y aura pas d’intervention divine qui va me sauver d’avoir mal encore une fois. Toutes les choses ont un prix. Il faut peut-ĂȘtre tout perdre pour pouvoir recommencer. Cette fois-ci une vie que je me tracerais. Le commentaire commence hyper nĂ©gativement et finit sur une note positive ahah Pour tous ceux qui tombent sur ce tĂ©moignage ci-dessus, et s’y reconnaissent, ne perdez pas espoir.

FoFOz. 309 177 252 243 96 487 353 258 356

je suis née dans le mauvais corps