Ălimination Bien que la grande chauve-souris brune cause quelques problĂšmes en milieu urbain, c'est surtout la petite qui va infester nos bĂątiments. Ces petits mammifĂšres volants jouent un rĂŽle important dans le contrĂŽle des insectes. Une colonie de 500 chauves-souris dĂ©vore un million d'insectes chaque nuit! Les chiroptĂšres contribuent au maintien de l'Ă©quilibre des Ă©cosystĂšmes. Il faut protĂ©ger les chauves-souris pour leur importance Ă©cologique mais aussi parce que les populations sont en dĂ©clin dĂ» Ă la dĂ©forestation, aux pesticides, Ă la fermeture des mines, aux opĂ©rations de dĂ©logement inutiles et mĂȘme Ă la spĂ©lĂ©ologie. Par contre, il y a plusieurs raisons pour lesquelles leur prĂ©sence est indĂ©sirable Ă l'intĂ©rieur des bĂątiments. PremiĂšrement, les excrĂ©ments et l'urine des chauves-souris peuvent contaminer la nourriture, tacher le placoplĂątre des plafonds et des murs et dĂ©gager une odeur dĂ©sagrĂ©able. DeuxiĂšmement, ces animaux transportent divers ectoparasites, entre autres des punaises, tiques et puces. TroisiĂšmement, les chauves-souris peuvent ĂȘtre vecteurs de certaines maladies, dont la rage. Si une chauve-souris vole le jour, mĂ©fiez-vous car elle est porteuse du virus de la rage ! Si vous croyez ĂȘtre en prĂ©sence d'une chauve-souris porteuse de la rage, si vous avez Ă©tĂ© en contact direct avec une chauve-souris ou si vous avez dormi dans une piĂšce oĂč une chauve-souris Ă©tait prĂ©sente, appelez rage est une maladie mortelle chez l'humain et Ă dĂ©claration obligatoire. Cela signifie que si vous soupçonnez qu'un animal est enragĂ© ou si vous pensez que votre animal a Ă©tĂ© exposĂ© Ă la rage, vous ĂȘtes tenu par la loi de le signaler aux instances gouvernementales de votre est aux prises avec des chauves-souris, il faut en premier lieu Ă©valuer l'ampleur du situation une ou quelques chauves-souris se sont infiltrĂ©es par une porte ou une fenĂȘtre ouverte ou une cheminĂ©e non utilisĂ©eLe plus simple est d'attraper les intruses avec un filet ou un linge. Il importe de toujours porter des gants de cuir Ă©pais afin d'Ă©viter les morsures. Comme tout animal sauvage effrayĂ©, la chauve-souris risque de mordre pour se dĂ©fendre. Si la chauve-souris est perchĂ©e, vous pouvez poser un contenant sur elle puis glisser dĂ©licatement un carton rigide ou une revue en dessous. Ăvitez les gestes brusques et relĂąchez lĂ Ă l'extĂ©rieur si vous ĂȘtes certain qu'il n'y a pas eu de contact possible avec un humain. Dans le doute, mettez la chauve-souris au congĂ©lateur et appelez l'agence canadienne d'inspection des aliments. S'il n'y a pas eu de contact avec l'animal, vous pouvez aussi laisser la porte donnant sur l'extĂ©rieur et les fenĂȘtres de la mĂȘme piĂšce ouvertes de façon Ă crĂ©er un courant d'air. Les chauves-souris apeurĂ©es vont dĂ©tecter ces courants et sortir. Cette mĂ©thode rĂ©ussira s'il fait nuit, les chauves-souris Ă©tant inactives le jour. Assurez-vous donc de ne pas laisser de lumiĂšre situation un petit groupe de chauves-souris a Ă©lu domicile sous les excĂ©dents du toit Ă l'extĂ©rieur. Que faire?Dans la majoritĂ© des cas les chauves-souris, probablement des mĂąles, vont utiliser ce site temporairement car elles prĂ©fĂšrent des endroits plus chauds comme abri. Dans certains cas, on utilisera du filet en polypropylĂšne si elles persistent quand mĂȘme Ă aller sous les excĂ©dents du situation une grosse colonie de chauves-souris s'est installĂ©e dans une Ă©cole, un grenier, une Ă©glise, le genre de situation qui peut s'avĂ©rer trĂšs complexe. On suggĂšre toujours une inspection par un professionnel dans ces situations. Dans certains cas, seul le fait de boucher les ouvertures par lesquelles les chauves-souris se sont infiltrĂ©es sera suffisant, mais la plupart du temps il faudra faire un de repĂ©rer les ouvertures utilisĂ©es par la colonie, il faut localiser les ouvertures par lesquelles elles se sont infiltrĂ©es. Cette observation peut se faire au crĂ©puscule lorsqu'elles quittent leur dortoir ou Ă l'aube lorsqu'elles rentrent au bercail. Plusieurs jours peuvent ĂȘtre nĂ©cessaires afin de trouver toutes les meilleur temps pour boucher les ouvertures de façon permanente sur de la structure d'un bĂątiment est vers la fin de l'automne mi-octobre, aprĂšs le dĂ©part des chauves-souris parties hiberner dans des cavernes ou dans les mines, ou encore tĂŽt au printemps avant l'arrivĂ©e des petites bĂȘtes. Si c'est impossible de faire les travaux durant ces pĂ©riodes, on recommande d'attendre jusqu'Ă la mi-aoĂ»t pour boucher partiellement les ouvertures car avant cela, les jeunes n'ont pas nĂ©cessairement quittĂ© le nid et mourront Ă l'intĂ©rieur des murs entraĂźnant alors entre autres des problĂšmes d'odeurs et d'insectes .Afin de boucher partiellement les ouvertures, on utilise un filet en polypropylĂšne fixĂ© sur trois cĂŽtĂ©s en conservant le bord infĂ©rieur libre afin de permettre Ă l'animal de ramper pour sortir le soir. Mais, Ă l'aube, il sera incapable de rentrer Ă nouveau. On peut donc faire l'intervention le jour lorsque les chauves-souris sont au repos. En fait, il n'existe pas de produits ou de trucs miracles» aux problĂšmes de chauves-souris. Les produits comme la naphtaline et les cristaux de paradichlorobenzĂšne peuvent avoir un certain effet rĂ©pulsif, mais ce n'est pas suffisant et il faudra rĂ©pĂ©ter le traitement au bout de quelques jours. De plus, certaines personnes sont trĂšs sensibles Ă l'odeur de ces produits. MĂȘme si vous placez des projecteurs dans le grenier, les chauves-souris se dĂ©placeront simplement vers une autre zone. L'installation de ventilateurs pour crĂ©er une circulation d'air, laquelle dĂ©plaĂźt grandement Ă ces mammifĂšres volants, peut aussi avoir un effet rĂ©pulsif. L'installation de tels appareils dans certains cas pendant la pĂ©riode d'avril Ă mai dĂ©couragera les chauves-souris qui tentent de s'installer dans le bĂątiment. Les appĂąts empoisonnĂ©s poison Ă rats ne servent Ă rien, puisque les chauves-souris sont insectivores. De plus, elles capturent leurs proies en vol alors mĂȘme si on pouvait empoisonner un insecte, comme il serait mort, il ne serait pas attirant pour elles. Les ultrasons sont supposĂ©s agir Ă titre de rĂ©pulsifs et entraĂźner la dispersion des chauves-souris mais jusqu'Ă prĂ©sent, aucun de ces appareils n'a vraiment prouvĂ© son les chauves-souris ont Ă©tĂ© dĂ©logĂ©es, il est trĂšs important de faire un bon nettoyage des surfaces souillĂ©es et de retirer toute trace de la prĂ©sence de ces animaux Ă l'intĂ©rieur des bĂątiments. En effet, les odeurs laissĂ©es par une ancienne colonie pourraient en attirer une nouvelle. On doit Ă©galement ramasser les excrĂ©ments. Il est recommandĂ© de porter un masque et des vĂȘtements appropriĂ©s lorsqu'on fait ce genre de nettoyage. Vous pouvez aussi faire appel Ă des situation les chauves-souris rĂŽdent autour des lumiĂšres Ă l'extĂ©rieurElles sont attirĂ©es par les insectes qui volent autour des lumiĂšres le soir. Le moyen le plus facile de s'en dĂ©barrasser, c'est de fermer les lumiĂšres pendant quelques jours. Elles iront ailleurs chercher leur nourriture. Actions Appeler Info-SantĂ© si vous avez Ă©tĂ© en contact direct avec une chauve-souris ou si vous avez dormi dans une piĂšce oĂč une chauve-souris Ă©tait prĂ©senteCrĂ©er un courant dâair en ouvrant les portes et/ou fenĂȘtres pour faire sortir la chauve-souris Appeler un professionnel si une colonie sâest installĂ©e dans l'entretoit PrĂ©vention Colmater toute ouverture de plus de 1,25 cm 1/2 pouce vers la fin de lâautomneUtiliser des lampes jaunes incandescentes style Bug-A-Way de Philips plutĂŽt que la lumiĂšre blanche douce Ă lâextĂ©rieur pour limiter l'attraction des insectes volants nocturnes Description et dĂ©veloppement La chauve-souris est un mammifĂšre de l'ordre des chiroptĂšres et de la famille des vespertilionidĂ©s. Ce sont donc des animaux Ă sang chaud, vivipares et qui allaitent leurs petits. De plus, ce sont les seuls mammifĂšres qui peuvent voler. Au Canada, 19 espĂšces de chiroptĂšres ont Ă©tĂ© recensĂ©es. Bien que l'on rencontre occasionnellement la grande chauve-souris brune Eptesicus fuscus , c'est surtout la petite chauve-souris brune Myotis lucifugus qui s'infiltre Ă l'intĂ©rieur des bĂątiments. Cette derniĂšre mesure entre 8 et 9,5 cm. Elle pĂšse en moyenne de 6 Ă 12 g et possĂšde un pelage brun avec des reflets cuivrĂ©s tachetĂ© de marques gris-jaunĂątres sur le ventre. Le poil est plus foncĂ© et terne sur l'Ă©paule. Eptesicus fuscus est de couleur brun foncĂ©, avec un ventre plus pĂąle. Son poids varie entre 11 et 21 g et elle mesure de 10 Ă 12,5 cm. En vol, Ă cause de l'envergure de ses ailes, la chauve-souris paraĂźt plus grosse qu'elle ne l'ait en rĂ©alitĂ©. Dans le cas des espĂšces insectivores, leurs yeux sont peu visibles mais certaines espĂšces sont quand mĂȘme dotĂ©es d'une trĂšs bonne vue. Leurs oreilles sont prĂ©dominantes, avec un grand pavillon et un tragus saillie en forme de triangle au niveau de l'oreille externe trĂšs dĂ©veloppĂ©. Elles ont donc d'une bonne audition. Par contre, les chauves-souris s'orientent surtout par Ă©cholocation genre de vision acoustique» pour repĂ©rer les obstacles sur leur chemin et ce, au moyen d'ultrasons. Les oreilles ont donc un peu le rĂŽle d'un radar, qui capte les ultrasons Ă©mis par les autres chauves-souris ou encore l'Ă©cho de leurs propres et le goĂ»t sont Ă©galement bien dĂ©veloppĂ©s chez ces animaux. La grande chauve-souris brune et la petite chauve-souris brune sont insectivores, et capturent leurs proies en plein vol. Une seule chauve-souris brune peut facilement capturer 600 moustiques en une heure! On peut donc dire que ce petit mammifĂšre est trĂšs utile. On le retrouvera la plupart du temps prĂšs d'un point d'eau, car il a besoin de beaucoup d'eau pour survivre Ă cause de la grande surface d'Ă©vaporation de ses chauves-souris sont nocturnes, c'est-Ă -dire qu'elles sont actives la nuit. Le jour, on les retrouve suspendues par leurs pattes arriĂšres munies de griffes robustes, la tĂȘte Ă l'envers et les ailes entourant le corps, position qu'elles affectionnent pour se reposer car cela leur permet de mieux conserver leur chaleur corporelle. En effet, les chauves-souris sont trĂšs sensibles aux variations de tempĂ©rature. Contrairement Ă ce que l'on pourrait supposer, cette position leur permet de s'envoler trĂšs s'effectue en automne et curieusement, l'ovulation ne se fait qu'au printemps! Cela veut dire que le sperme est conservĂ© au niveau du systĂšme gĂ©nital de la femelle jusqu'au retour de la belle saison oĂč il y aura alors fĂ©condation. La femelle mettra bas Ă une petite chauve-souris, rarement deux, vers la mi-juin. Cette derniĂšre s'accrochera Ă sa mĂšre les premiers jours de son existence et la suivra partout lors de ses dĂ©placements durant la nuit. En aoĂ»t, les jeunes sont presque indĂ©pendants mais doivent suivre les adultes pour apprendre oĂč se trouvent les gĂźtes et les aires d'alimentation. Chez ces deux espĂšces, la durĂ©e de vie moyenne varie entre 8 et 10 ans. Dans le cas de la petite chauve-souris brune, on a dĂ©jĂ recensĂ© des individus qui ont vĂ©cus plus de 30 ans dans leur milieu naturel. Habitudes L'Ă©tĂ©, on peut les retrouver dans les bĂątiments, clochers d'Ă©glise, entretoits, greniers, granges, dans les arbres creux, sous les Ă©corces et dans les cavernes. L'hiver, c'est principalement dans les cavernes et dans les galeries de mines que la petite chauve-souris brune hibernera, tandis que l'on retrouvera plus frĂ©quemment la grande chauve-souris brune au niveau de nos caves, lucarnes, en plus des cavernes et des mines. Les chauves-souris ont besoin de conditions favorables Ă l'hibernation telle une forte humiditĂ© et une tempĂ©rature au-dessus du point de congĂ©lation. De plus, elles sont fidĂšles Ă leur lieu de naissance et retournent souvent au mĂȘme endroit annĂ©e aprĂšs petite chauve-souris brune vit en colonie sauf pour mettre bas. Les femelles rechercheront des abris obscurs et chauds. Les mĂąles pendant cette pĂ©riode prĂ©fĂ©reront des endroits plus frais. La grande chauve-souris brune est plutĂŽt solitaire, mais peut parfois former de petites colonies. Conseils Portez une attention particuliĂšre aux cheminĂ©es, corniches, persiennes, orifices, auvents, brĂšches, faux murs, faux planchers, etc. Rappelez-vous qu'une ouverture de plus de 1,4 cm 1/2 pouce est suffisante pour que les chauves-souris s'infiltrent. Dans certains cas, un problĂšme peut ĂȘtre trĂšs complexe et difficile Ă rĂ©gler. Renseignez-vous auprĂšs de nos conseillers qui sauront vous donner de judicieux chauves-souris ne sont pas des vampires aveugles qui sucent le sang et collent aux cheveux! Seulement trois espĂšces se nourrissent de sang et elles prĂ©fĂšrent celui du bĂ©tail et des oiseaux. On les retrouve en AmĂ©rique Centrale et en AmĂ©rique du Sud. Les chauves-souris sont trop souvent victimes des croyances et de fausses conceptions des plus d'informations, veuillez consulter notre bulletin technique Le DĂ©pisteur numĂ©ro 17 .
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Ăâ°tymologie CHAUVE-SOURIS, subst. fĂ©m. Ăâ°tymol. et Hist. 1. xie s. Gloses de Raschi, Ă©d. A. Darmesteter, Paris, 1909, p. 28 Kalve soriç ; 1180 M. de France, Fables, 23, 9 ds La chalve suriz ; fin xiie s. Audigier, 23, 9, ibid. Chauves soriz ; 2. 1831 p. anal. de forme, mar. Will.. Orig. discutĂ©e. Prob. composĂ© de chauve* et de souris* REW3, nð8101 ; FEW t. 12, p. 114 ; cf. calves sorices viiie s., Klein-Labhardt, I, p. 196, 1640, bien que cette hyp. fasse difficultĂ© du point de vue sĂ©m. ; le wallon chawe-sori Grandg. et cauwesoris fin xiiie s. Sone ds Gdf. Compl. est prob. formĂ© Ă partir de cawa chouette* soĂârice peut-ĂÂȘtre sur le modĂšle de chauve souris, les 2 types s'Ă©tant ultĂ©rieurement rencontrĂ©s, cf. chauve Ă choucas Ă», Gloss. Abavus, Ă©d. Roques, 5401 ; il est d'autre part peu probable que calves sorices soit dĂšs le viiie s. une altĂ©ration du type *cawa sorice Dauzat ds Fr. mod., t. 19, 1951, pp. 23-24 ; v. aussi SĂ©guy, ibid., t. 18, 1950, pp. 273-276.Lire Ă©galement la dĂ©finition du nom pour amorcer la rĂ©flexion DĂ©couvrez le dossier du site Futura-sciences pour en savoir davantage sur la chauve-souris. Selon Matt Pagett, auteur de Le petit livre de merde titre original What shat that ?, Quick Publishing, 2007 ; Ă©dition française Chiflet & Cie, 2008 "La rĂ©putation sulfureuse de la chauve-souris n'est plus Ă faire elle vit la nuit, elle est aveugle, elle suce le sang, etc. Elle a mĂÂȘme inspirĂ© le fameux Bruce Wayne qui fait rĂÂȘver les petits enfants lequel d'entre eux n'a jamais demandĂ© la panoplie de Batman au PĂšre NoĂl ? La merde de chauve-souris, ou guano, est trĂšs nocive bien qu'elle entretienne l'Ă©cosystĂšme. Description La merde de chauve-souris dĂ©pend de ce qu'elle a ingĂ©rĂ©. Si ce sont des insectes, son guano sera formĂ© de petites crottes dures et cylindriques, semblables aux crottes de souris. Mais si elle s'est nourrie de fruits, ses excrĂ©ments ressembleront plutĂÂŽt Ă des Ă©claboussures. Le guano de chauve-souris peut ĂÂȘtre utilisĂ© comme engrais car il est riche en nutriments azote, potassium et phosphore. La grotte aux chauve-souris Petite visite guidĂ©e De vĂ©ritables colonies de chauve-souris, un million parfois, logent dans des grottes sombres et mal aĂ©rĂ©es. On y trouve des quantitĂ©s impressionnantes de guano, agrĂ©mentĂ©es rĂ©guliĂšrement par des giclures de merde fraĂche. TrĂšs toxique, le guano contient beaucoup d'ammoniac et peut ĂÂȘtre responsable de maladies graves comme la rage, le SRAS, et autres mycoses et infections virales. On dit aussi qu'il est Ă l'origine de l'histoplasmose. Comme cette maladie qui vient dĂąâŹâąĂâ°gypte est transmise par les chauve-souris qui logent dans les pyramides, on l'appelle "La MalĂ©diction du Tombeau de la Momie". C'est peut-ĂÂȘtre romantique mais ça l'est moins lorsqu'on se retrouve affligĂ© d'une pathologie grave Ă cause d'une merde de chauve-souris. Le guano peut avoir aussi des effets bĂ©nĂ©fiques en alimentant une faune animale variĂ©e, serpents, crapauds, geckos et scarabĂ©es, qui s'en dĂ©lectent. Avant que leurs prĂ©dateurs s'en nourrissent Ă leur tour, et les prĂ©dateurs de leurs prĂ©dateurs et ainsi de suite. Ainsi va la chaĂne alimentaire. PĂ©ter le feu Pendant la Guerre de SĂ©cession 1861-1865 on faisait de la poudre Ă canon avec la merde de guano, riche en phosphore et en azote."**Croyances populaires Selon Ignace MariĂ©tan, auteur d'un article intitulĂ© "LĂ©gendes et erreurs se rapportant aux animaux" paru dans le Bulletin de la Murithienne, 1940, nð58, pp. 27-62 La vie nocturne et l'Ă©trange organisation des Chauves-Souris ne pouvaient manquer de donner lieu Ă des idĂ©es fantaisistes on n'aime pas ces bĂÂȘtes, dit-on parfois. On n'ose pas, on n'a pas l'occasion de regarder ces animaux de prĂšs, et de grossiĂšres erreurs sont formulĂ©es et perpĂ©tuĂ©es Ă leur sujet. Cette ignorance et cette prĂ©vention viennent en grande partie de ce qu'il s'agit d'un animal nocturne, et que l'homme porte en lui la terreur atavique, ancestrale, des tĂ©nĂšbres et de tous les ĂÂȘtres qui vivent et circulent la nuit. Dans un recueil de 1808, provenant du pays de Vaud, on trouve, citĂ© par le Dr Charbonnier Edmond, de Bussigny-sous-Lausanne, sous le titre Superstitions populaires suisses par le Dr Georges HervĂ©, Revue Anthropologique 1916 pour le tir Ă la cible il faut faire les balles soi-mĂÂȘme, saigner une Chauve-Souris au cĂ
âur avec un canif neuf, dans une assiette neuve, et mettre les balles en contact avec le sang. Ou encore griller une Chauve-Souris, la rĂ©duire en cendres, et mĂÂȘler avec la poudre. Et encore toucher la cible avec du sang de Chauve-Souris Ă l'endroit qu'on veut atteindre. On accuse la Chauve-Souris d'avoir des griffes et de s'en servir pour s'accrocher aux cheveux. Si elle est munie de griffes c'est pour se suspendre aux parois rocheuses, jamais cette bestiole timide et craintive n'ose s'approcher de l'homme. D'autre part l'adresse de son vol la met Ă l'abri de pareilles maladresses et imprudences. A Grimentz on les tient pour venimeuses. A Sierre on dit qu'il ne faut pas regarder en l'air quand elles volent de peur de recevoir du liquide dans les yeux et de perdre la vue. Il y a des millĂ©naires les Chinois firent de la Chauve-Souris l'emblĂšme du bonheur, peut-ĂÂȘtre, a dit Henri de RĂ©gnier, parce qu'elle apparaĂt au crĂ©puscule, Ă l'heure des souvenirs, presque Ă l'heure des rĂÂȘves. ** Selon Jean Baucomont, auteur d'un article intitulĂ© "Les formulettes d'incantation enfantine", paru dans la revue Arts et traditions populaires, 13e AnnĂ©e, No. 3/4 Juillet-DĂ©cembre 1965, pp. 243-255 La tradition orale se perpĂ©tue dans le folklore de la vie enfantine. [ĂąâŹÂŠ] Une des catĂ©gories les plus curieuses de ces formulettes est celle des formulettes d'incantation. L'incantation, nous disent les dictionnaires, signifie Ă©tymologiquement un enchantement produit par l'emploi de paroles magiques pour opĂ©rer un charme, un sortilĂšge. Le recours Ă l'incantation postule une attitude mentale inspirĂ©e par l'antique croyance au pouvoir du verbe, profĂ©rĂ© dans certaines circonstances.[ĂąâŹÂŠ] Ă L'incantation, dit Bergson, participe Ă la fois du commandement et de la priĂšre. Ă» On constate effectivement, que la plupart des formulettes d'incantation comportent Ă la fois une invocation propitiatoire promesse d'offrande en cas de succĂšs et une menace de sacrifice expiatoire, d'immolation en cas d'Ă©chec. Ce qui est proprement le caractĂšre de l'opĂ©ration magique traditionnelle.[ĂąâŹÂŠ]Chauve-souris viens par iciTu auras du pain chansiLoiretRatapanedo vĂšne lĂšouTe dounaraĂÂŻ des pan nouveauDes gingourlo, des canĂšloGramĂ©cis MadamisellaGard Traduction Chauve-souris, viens bientĂÂŽt - je te donnerai du pain nouveau - des jujubes, de la cannelle - Grand merci, Mademoiselle. ScandĂ© par les enfants quand une chauve-souris voltige au-dessus de leur tĂÂȘte Ă la tombĂ©e de la nuit.** Jean-Jacques Barloy, dans un article intitulĂ© "Rumeurs sur des animaux mystĂ©rieux." In Communications, 52, 1990. Rumeurs et lĂ©gendes contemporaines. pp. 197-218 rapporte une anecdote au sujet d'une chauve-souris gĂ©ante [...] En janvier 1856, des ouvriers travaillent au percement d'un tunnel pour le chemin de fer Ă Culmont, dans la Haute-Marne. Ils dĂ©bitent un Ă©norme bloc de rocher lorsque, soudain, un animal cauchemardesque s'Ă©chappe de celui-ci. Ses ailes membraneuses de plus de 3 mĂštres d'envergure lui donnent l'aspect d'une immense chauve-souris. Sa peau nue est noire. Il possĂšde un long cou et un museau aux dents aiguĂs. Le monstre agite faiblement ses ailes, pousse un cri rauque et expire. Sa dĂ©pouille est transportĂ©e Ă Gray, oĂÂč un palĂ©ontologiste l'identifie comme celle d'un ptĂ©rosaurien de l'Ăšre secondaire... C'est la publication de ce rĂ©cit dans L'lllustrated London News du 9 fĂ©vrier 1856 qui lui a donnĂ© une rĂ©sonance internationale. J'ai retrouvĂ© l'article original il avait paru dans un journal rĂ©gional, La Presse grayloise, le 12 janvier prĂ©cĂ©dent. Et, le 19 janvier, la mĂÂȘme publication rĂ©pondait Ă un lecteur qui lui demandait l'adresse du palĂ©ontologiste en question Ă Nous regrettons de ne pouvoir donner l'adresse de l'illustre palĂ©ontologue de Gray, dont la modestie Ă©gale le profond savoir, et qui veut se dĂ©rober aux nombreuses fĂ©licitations que lui attirerait son intĂ©ressante dĂ©couverte. Ă» II s'agissait donc d'un canular d'ailleurs le palĂ©ontologiste l'avait identifiĂ© comme un Pterodactylus anas-canard !. Personne ne peut croire Ă la rĂ©surrection d'un reptile volant fossilisĂ© dans une pierre. Peut-ĂÂȘtre un fossile avait-il effectivement Ă©tĂ© dĂ©couvert, Ă moins qu'une chauve-souris ne se soit envolĂ©e devant les ouvriers... A propos de cette affaire, signalons que, dans une lettre parue dans YISC Newsletter 7, 4, hiver 1988, p. 11, Lorna Llyod signale un curieux passage du livre de Marc Alexander, Enchanted Britain Arthur Barker, Londres, 1981. Selon cet ouvrage, dans le village de Renwick Cumberland, en 1733, un immense animal ailĂ© s'Ă©chappa d'une Ă©glise en cours de dĂ©molition. Il sema la terreur dans le village, pour, finalement, ĂÂȘtre mis Ă mort dans le cimetiĂšre par un ouvrier. Les points communs avec l'Ă©pisode de Culmont sont troublants. A la suite de cette affaire, les habitants de Renwick furent surnommĂ©s les Chauves-Souris, en raison de l'aspect du monstre. Et, de nos jours encore, des tĂ©moins assurent avoir vu un Ă oiseau Ă» gĂ©ant voler le soir autour du village... ** Selon GraĂ
ÂŒyna Mosio et Beata SkoczeĂ
â-Marchewka, auteurs de l'article "La symbolique des animaux dans la culture populaire polonaise, De lĂąâŹâąĂ©table Ă la forĂÂȘt" 17. Mars 2009 "Dans la culture populaire polonaise, qui se caractĂ©rise par la conviction du rĂÂŽle prĂ©pondĂ©rant de lĂąâŹâąutilitĂ© ĂąâŹâ tant pour la prospĂ©ritĂ© et lĂąâŹâąactivitĂ© de lĂąâŹâąhomme que pour ses biens, les animaux tels que les souris et les chauve-souris Ă©taient perçus dĂąâŹâąune maniĂšre dĂ©cidĂ©ment nĂ©gative. Vivant Ă proximitĂ© des locations humaines, elles Ă©taient considĂ©rĂ©es en tant quĂąâŹâąĂÂȘtres inutiles, et mĂÂȘme dangereux. [...] La chauve-souris Ă©tait appelĂ©e ĂąâŹĆsouris volanteĂąâŹÂ. Selon le peuple polonais elle prenait naissance dĂąâŹâąune souris aprĂšs sept annĂ©es dĂąâŹâąexistence Biegeleisen 1929b 413, ou bien dĂąâŹâąune souris qui avait mangĂ© une chandelle de lĂąâŹâąĂ©glise Czernik 1985 122, ou de la pĂÂątisserie bĂ©nite Ă PĂÂąques BystroĂ
â 1976 268. Selon les Cracoviens cĂąâŹâąĂ©tait une souris qui avait rĂ©ussi pendant sept ans Ă ne pas ĂÂȘtre mangĂ©e par un chat, et qui en rĂ©compense obtenait des ailes. Ces ailes membraneuses, son poil noir, son vol silencieux, son cri caractĂ©ristique, sa façon de se reposer la tĂÂȘte en bas, et son mode de vie nocturne en faisaient un phĂ©nomĂšne, la liaient Ă la mort. On considĂ©rait quĂąâŹâąelle enfreignait lĂąâŹâąordre terrestre. Bien que nĂąâŹâąĂ©tant pas un oiseau ĂąâŹâ elle volait, ne naissait pas dĂąâŹâąun Ă
âuf, mais comme les autres mammifĂšres ; bien quĂąâŹâąayant des ailes ĂąâŹâ elle nĂąâŹâąavait pas de plumes. CĂąâŹâąĂ©tait donc un ĂÂȘtre mixte, inscrit dans lĂąâŹâąordre limitrophe. Le fait quĂąâŹâąelle habitait dans des endroits dĂ©serts, menant dans les profondeurs du pays des morts, en faisait un messager de la mort. Dans lĂąâŹâąart chrĂ©tien, tout comme dans lĂąâŹâąart populaire, on reprĂ©sentait souvent le diable avec des ailes de chauve-souris. En tant quĂąâŹâąĂÂȘtre diabolique, elle Ă©veillait la frayeur. Les dĂ©mons aĂ©riens Ă©taient entre autres imaginĂ©s sous forme de chauve-souris Baranowski 1981 120. On croyait quĂąâŹâąelle pouvait ĂÂȘtre une menace directe pour les hommes ĂąâŹâ sucer leur sang et leur cerveau. Oskar Kolberg nota au XIXe siĂšcle dans la rĂ©gion de Lublin ĂąâŹĆLes chauve-souris, ... sont appelĂ©es mauvais esprits. On dit quĂąâŹâąelles ... se croisent en volant dans divers sens afin de trouver un homme qui a mariĂ© son ĂÂąme Ă lĂąâŹâąenfer ; si la chauve-souris le trouve, alors elle sĂąâŹâąemmĂÂȘle dans ses cheveux et arrache la tĂÂȘte du damnĂ© pour emporter son ĂÂąme aux enfersĂąâŹÂ KrzyĂ
ÂŒanowski 1975 207. On croyait aussi quĂąâŹâąil Ă©tait possible de faire venir le diable par lĂąâŹâąintermĂ©diaire dĂąâŹâąune chauve-souris. Elle prĂ©disait les Ă©pidĂ©mies et la mort Gaj Piotrowski 1993 350, mais en mĂÂȘme temps en restant en proche contact avec lĂąâŹâąau-delĂ elle pouvait aider Ă connaĂtre lĂąâŹâąavenir. Elle Ă©tait volontiers employĂ©e dans la magie de lĂąâŹâąamour. La conviction que les os et les griffes de chauve-souris Ă©taient efficaces pour aider Ă obtenir la bienveillance et lĂąâŹâąamour, tout comme les cendres de lĂąâŹâąanimal brĂ»lĂ©, parsemĂ©es furtivement sur la personne choisie, Ă©tait trĂšs rĂ©pandue Kantor 1988 66-67. La chauve-souris servait aussi dans les opĂ©rations de magie protectrice Ă lĂąâŹâąĂ©gard des personnes et de leurs biens. On la clouait vivante Ă la porte de la grange, en croyant quĂąâŹâąelle assurerait une rĂ©colte abondante. AttachĂ©e Ă lĂąâŹâąentrĂ©e de lĂąâŹâąĂ©table elle garantissait la bonne croissance du bĂ©tail Biegeleisen 1928 318."**Symbolisme Dans le Dictionnaire des symboles 1969 ; Ă©dition revue et corrigĂ©e Robert Laffont, 1982 de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on peut lire que "Selon la loi mosaĂÂŻque, [cet] animal impur [est] devenu le symbole de l'idolĂÂątrie et de la frayeur. La chauve-souris est, en ExtrĂÂȘme-Orient, le symbole du bonheur parce que le caractĂšre foĂÂč qui la dĂ©signe est l'homophone du caractĂšre qui signifie bonheur. Il ne viendrait pas Ă l'idĂ©e d'un Chinois de la clouer sur la porte de sa grange. Son image accompagne parfois le caractĂšre longĂ©vitĂ© dans l'expression des souhaits. Sur les gravures chinoises, un cerf se trouve souvent Ă son voisinage. Elle figure sur le vĂÂȘtement du gĂ©nie du Bonheur. Cinq chauves-souris disposĂ©es en quinconce figurent les Cinq Bonheurs wou foĂÂč richesse, longĂ©vitĂ©, tranquillitĂ©, culte de la vertu ou santĂ©, bonne est en particulier un symbole de longĂ©vitĂ© car on suppose qu'elle la possĂšde elle-mĂÂȘme, du fait qu'elle vit dans les cavernes - qui sont un passage vers le domaine des Immortels - et s'y nourrit de concrĂ©tions vivifiantes. La fortification du cerveau, pratiquĂ©e par les TaoĂÂŻstes et figurĂ©e par l'hypertrophie crĂÂąnienne, est une imitation de la chauve-souris elle est censĂ©e la pratiquer et c'est pourquoi le poids de son cerveau l'oblige Ă percher... la tĂÂȘte en bas. Rien d'Ă©tonnant qu'elle constitue elle-mĂÂȘme une nourriture dĂąâŹâąimmortalitĂ©. En outre les fortifications dont il s'agit et l'obtention consĂ©cutive de la longĂ©vitĂ© sont souvent liĂ©es Ă des pratiques Ă©rotiques la chauve-souris sert Ă la prĂ©paration des drogues aphrodisiaques, vertu que Pline reconnaissait, quant Ă lui, au sang de l'animal. Chez les Maya, la chauve-souris est l'une des divinitĂ©s incarnant les forces souterraines. Dans le Popol Vuh, la maison de la chauve-souris est l'une des rĂ©gions souterraines qu'il faut traverser pour atteindre le pays de la mort. La chauve-souris est le maĂtre du feu. Elle est destructrice de vie, dĂ©voreuse de lumiĂšre, et apparaĂt donc comme un substitut des grandes divinitĂ©s chtoniennes, le Jaguar et le Crocodile. Elle est Ă©galement divinitĂ© de la mort chez les Mexicains, qui l'associent au point cardinal Nord et la reprĂ©sentent souvent combinĂ©e avec une mĂÂąchoire ouverte, parfois remplacĂ©e par un couteau sacrificiel. MĂÂȘme fonction, semble-t-il, chez les Indiens Tupi-Guarani du BrĂ©sil pour les Tupinambas, la fin du monde sera prĂ©cĂ©dĂ©e de la disparition du soleil dĂ©vorĂ© par une chauve-souris. Les Maya en font un emblĂšme de la mort et la nomment celui qui arrache les tĂÂȘtes ; ils la reprĂ©sentent avec des yeux de mort. Pour les Indiens Zuni Pueblo, les chauves-souris sont les annonciatrices de la pluie. Dans un mythe des Indiens Chami, apparentĂ©s au groupe Choko versant Pacifique de la cordillĂšre des Andes colombiennes, le hĂ©ros mythique Aribada tue la chauve-souris Inka le vampire, pour s'emparer de son pouvoir d'endormir ses victimes. On dit en effet que le vampire, lorsqu'il veut mordre un homme endormi, gĂ©nĂ©ralement entre les orteils, pour lui sucer le sang sans l'Ă©veiller bat constamment des ailes. Aribada, s'Ă©tant emparĂ© de ce pouvoir, s'introduit la nuit auprĂšs des femmes endormies et agite deux mouchoirs l'un blanc, l'autre rouge, pour abuser d'elles Ă leur insu. Ceci est Ă rapprocher des pouvoirs Ă©rotico-libidineux dĂ©jĂ reconnus Ă la chauve-souris par Pline. En Afrique, d'aprĂšs une tradition peule dĂąâŹâąinitiation, la chauve-souri revĂÂȘt une double signification. Au sens positif, elle est l'image de la perspicacitĂ© ĂÂȘtre qui voit mĂÂȘme dans l'obscuritĂ©, quand tout le monde est plongĂ© dans la nuit. Au sens nĂ©gatif, elle est la figure de l'ennemi de la lumiĂšre, de l'extravagant qui fait tout Ă rebours et qui voit tout Ă l'envers comme un homme pendu par les pieds. Ses grandes oreilles, en diurne emblĂšme d'une ouĂÂŻe dĂ©veloppĂ©e pour tout capter ; en nocturne excroissances hideuses. Souris volante, en nocturne aveuglement aux vĂ©ritĂ©s le plus lumineuses et entassement par grappes des puanteurs et laideurs morales ; en diurne image d'une certaine unitĂ© des ĂÂȘtres, leurs limites s'effaçant dans l'hybride grĂÂące Ă des alliances. Dans l'iconographie de la Renaissance, illustrant de vieilles lĂ©gendes, la chauve-souris, seul ĂÂȘtre volant qui possĂšde des mamelles, symbolisait la femme fĂ©conde. On la voyait auprĂšs d'ArtĂ©mis, la dĂ©esse aux nombreuses mamelles qui, bien qu'elle fĂ»t vierge ou plutĂÂŽt en raison de cette qualitĂ©, protĂ©geait la naissance et la croissance. Dans les traditions alchimistes l'ambiguĂÂŻtĂ© de cette nature hybride, la souris-oiseau, explique l'ambivalence de ses symboles la chauve-souris reprĂ©sente l'androgyne, le dragon ailĂ©, les dĂ©mons. Ses ailes seraient celles des habitants de l'enfer. Une riche iconographie illustre ces interprĂ©tations. Elle est Ă©galement, dans certaines Ă
âuvres d'art d'inspiration germanique, l'attribut de l'envie, car comme la chauve-souris ne vole qu'Ă la nuit tombante, l'envie travaille dans l'ombre et ne se montre pas en plein jour ; ou encore la propriĂ©tĂ© de la chauve-souris, c'est que la lumiĂšre l'aveugle, comme les gens envieux et haineux ne peuvent supporter le regard des autres personnages. La chauve-souris symbolise encore l'ĂÂȘtre dĂ©finitivement arrĂÂȘtĂ© Ă une phase de son Ă©volution ascendante il n'est plus le degrĂ© infĂ©rieur, pas encore le degrĂ© supĂ©rieur ; oiseau manquĂ©, il est bien, comme disait Buffon, un ĂÂȘtre monstre. A l'inverse de l'oiseau bleu qui, mĂÂȘme la nuit, reste un animal cĂ©leste, quelque chose de sombre et de lourd, note G. Bachelard, s'accumulera autour des oiseaux de la nuit. Ainsi, pour beaucoup d'imaginations, la chauve-souris est la rĂ©alisation d'un mauvais vol une espĂšce de voltigement incertain, dit Buffon, d'un vol muet, d'un vol noir, d'un vol bas, anti-trilogie de la trilogie shelleyenne du sonore, du diaphane, et du lĂ©ger. CondamnĂ©e Ă battre des ailes, elle en connaĂt pas le repos dynamique du vol planĂ©. En effet, dit Jules Michelet L'Oiseau on voit que la nature cherche l'aile et ne trouve encore qu'une membrane velue, hideuse, qui toutefois en fait dĂ©jĂ la fonction.... Mais l'aile ne fait pas l'oiseau. La chauve-souris est, dans la cosmologie ailĂ©e de Victor Hugo, l'ĂÂȘtre maudit qui personnifie l'athĂ©isme. La chauve-souris symboliserait Ă cet Ă©gard un ĂÂȘtre dont l'Ă©volution spirituelle aurait Ă©tĂ© entravĂ©e, un ratĂ© de l'esprit." ** Selon Ted Andrews, auteur de Le Langage secret des animaux, Pouvoirs magiques et spirituels des crĂ©atures des plus petites aux plus grandes Ăâ°dition originale, 1993 ; traduction française, Ăâ°ditions Dervy, 2017, la Chauve-souris rĂ©pond aux caractĂ©ristiques suivantes Points clĂ©s Transition et initiation. Cycle de puissance Nuit. La chauve-souris ou chiroptĂšre est un des mammifĂšres les plus incompris. Ses reprĂ©sentations modernes au cinĂ©ma et Ă la tĂ©lĂ©vision lui ont confĂ©rĂ© une rĂ©putation sinistre, mais elle joue un rĂÂŽle important dans la nature et comme symbole dans les traditions totĂ©miques. Si les croyances modernes la rangent dans les cohortes du diable avec ses ailes rappelant celles d'un dragon, dans des temps plus anciens, elle Ă©tait un puissant symbole. A Babylone, les chauves-souris reprĂ©sentaient les ĂÂąmes des morts. En Chine, elles Ă©taient des symboles de bonheur et de longue vie. Pour les anciens Mayas, elles symbolisaient l'initiation et la renaissance. Et pour les hommes du Moyen Ăâge, elles Ă©taient des dragons miniatures. Des traditions mĂ©so-amĂ©ricaines primitives est issu d'un ouvrage sacrĂ© sur le processus initiatique dans lequel els chauves-souris occupent un rĂÂŽle significatif. Ce livre s'appelle le Popol Vuh Il fut dĂ©couvert par le pĂšre dominicain Francesco Ximenez au tout dĂ©but du XVIIIe siĂšcle. Le second livre du Popol Vuh dĂ©crit les sept Ă©preuves que des frĂšres jumeaux doivent subir. La septiĂšme les emmĂšne dans la maison des chauves-souris. D'Ă©normes chiroptĂšres volent dans le labyrinthe dont le seigneur est Camazotz, le dieu des chauves-souris. Cet ĂÂȘtre avait le corps d'un humain et la tĂÂȘte et les ailes d'une chauve-souris. Avec sa grande Ă©pĂ©e, il dĂ©capitait les guerriers imprudents Note Manly P. Hall, The Secret Teachings of All Ages. Cette histoire et cette imagerie puissamment symboliques dĂ©clinent le processus de transition - en partie humain et en partie chauve-souris animal. Cela implique une perte des facultĂ©s de l'individu si l'on ne prend garde aux changements. Mais il y a aussi, sous-jacente, la promesse d'une renaissance et d'une sortie des tĂ©nĂšbres. Les auteurs Jamie Sams et David Carson disent de la chauve-souris qu'elle reflĂšte la mort du chamane traditionnel - la dĂ©composition de l'ancien soi au grĂ© d'Ă©preuves intenses. C'est une confrontation Ă ses plus grandes peurs - il est temps de mourir Ă certains aspects de sa vie qui ne sont plus souhaitables pour soi. La plupart des gens ont peur des transitions et s'accrochent Ă des principes du type Ă mieux vaut un mal connu qu'un bien qui reste Ă connaĂtre Ă», voire Ă un tiens vaut mieux que deux tu l'auras Ă». Si une chauve-souris vole dans votre vie, il est temps pour vous d'affronter vos peurs et de vous prĂ©parer au changement. Vous ĂÂȘtes mis au dĂ©fi de vous dĂ©barrasser de l'ancien pour crĂ©er le nouveau. Pour de nombreuses personnes, le changement est toujours inquiĂ©tant. Quand la chauve-souris entre dans votre vie, vous pouvez voir une partie de celle-ci commencer Ă aller de mal en pis. Ce qui fonctionnait auparavant peut cesser de le faire. Mais ce n'est pas nĂ©gatif ! En rĂ©alitĂ©, ce n'est perturbant que dans la mesure de votre attachement aux vieilles mĂ©thodes ou de votre tendance Ă rester fixĂ© sur le passĂ© au lieu de vous tourner vers les possibilitĂ©s infinies de l'avenir. Les changements et les transformations sont des bĂ©nĂ©dictions. Ils ne sont pas dĂ©clenchĂ©s de l'extĂ©rieur mais de l'intĂ©rieur, et le monde est notre miroir. Alors que nous changeons, y compris dans notre conscience, tout ce qui est reflĂ©tĂ© dans le monde commence aussi Ă changer. Pour comprendre les bienfaits du changement et en jouir, commencez par restaurer votre responsabilitĂ© vis-Ă -vis de votre vie. Cela signifie que vous devez vous ouvrir au pouvoir Ă l'intĂ©rieur duquel vous allez triompher de toute peur. Regardez au-delĂ des circonstances immĂ©diates et limitĂ©es. Il ne peut y avoir aucune mort sans qu'il y ait Ă©galement renaissance. Tout reflĂšte le divin. Rappelez-vous que la mort est le choix de bloquer ou d'affronter les Ă©nergies divines qui sont vĂÂŽtres par hĂ©ritage. Quant Ă la renaissance et Ă la vie, vous les trouverez en suivant le flux qui vous guide Ă l'intĂ©rieur. Le choix vous appartiendra toujours. N'oubliez jamais que caque fois que vous faites confiance aux influx intĂ©rieurs, vous chassez les peurs vers les plus sombres recoins de votre esprit. Ce que vous choisissez de faire aujourd'hui aura des rĂ©percussions pendant des annĂ©es. Voulez-vous que ces rĂ©percussions soient positives ou nĂ©gatives ? Bien que de petite taille, la chauve-souris est un puissant symbole. Sa mĂ©decine est d'une grande force ; elle peut mĂÂȘme ĂÂȘtre traumatisante. C'est un animal nocturne et la nuit Ă©tait frĂ©quemment considĂ©rĂ©e comme l'antre de toutes les peurs. Les feux et les lumiĂšres des logis servaient souvent Ă repousser la nuit et ses peurs au lieu d'y faire face et de les transmuter. Evitez-vous d'affronter quelque chose d'inĂ©vitable ?** Dans Les Cartes mĂ©decine, DĂ©couvrir son animal-totem version revue 1999, traduction française 2000 de Jamie Sams et David Carson, "La lĂ©gende de la Chauve-souris baigne dans le mystĂšre des rituels des tribus mĂ©so-amĂ©ricaines. En AmĂ©rique centrale, la Chauve-souris est le symbole de la renaissance ; elle rappelle la croyance bouddhiste de la rĂ©incarnation. Depuis des siĂšcles, les AztĂšques, les ToltĂšques, les Tolucas et les Mayas rĂ©vĂšrent la mĂ©decine de la Chauve-souris. La Chauve-souris rappelle aussi lĂąâŹâąidĂ©e de la mort du chaman, cette mort rituelle imprĂ©gnĂ©e de secrets et empreinte des rites Ă©laborĂ©s de lĂąâŹâąinitiation. La mort du chaman, cĂąâŹâąest cette mort symbolique aux anciens modes de vie et Ă lĂąâŹâąidentitĂ© personnelle. Le parcours initiatique qui aboutit au droit de guĂ©rir et octroie le titre de chaman passe nĂ©cessairement par la mort rituelle. La plupart de ces rituels agissent brutalement sur le corps, le cerveau et lĂąâŹâąesprit. Ă⏠la lumiĂšre des standards actuels, il est bien difficile de dĂ©couvrir une personne prĂÂȘte Ă supporter de tels abus tout en Ă©tant capable dĂąâŹâąen sortir avec un Ă©quilibre intact. Ces anciens rites dĂąâŹâąinitiation avaient pour but principal de chambarder les notions antĂ©rieures que lĂąâŹâąaspirant-chaman se faisait sur le Ă moi Ă». Cela exigeait des tests brutaux tant sur le plan de sa force physique que de son habiletĂ© psychique ; toutes les Ă©motions du sujet Ă©taient aussi poussĂ©es Ă lĂąâŹâąextrĂÂȘme. On raillait lĂąâŹâąaspirant ; on lui crachait dessus afin de lĂąâŹâąhabituer Ă faire face aux contraintes avec humilitĂ© et courage. LĂąâŹâąĂ©tape finale de lĂąâŹâąinitiation consistait Ă enterrer lĂąâŹâąinitiĂ© durant une nuit afin quĂąâŹâąil renaisse, le lendemain matin, sans son ego antĂ©rieur. Ce rituel est trĂšs semblable Ă la nuit de frayeur que pratiquent les Autochtones de lĂąâŹâąĂle Ă la Tortue. Dans ce rituel, on envoie lĂąâŹâąaspirant chaman dans un lieu particulier oĂÂč il doit creuser sa tombe pour y passer la nuit, tout seul au sein de la Terre-MĂšre avec, pour unique protection, une simple couverture sur le trou de la tombe. La noirceur, le bruit des animaux qui rĂÂŽdent ont vite fait de confronter lĂąâŹâąinitiĂ© Ă ses peurs. Les tĂ©nĂšbres de la tombe et la caverne de la Chauve-souris ont tous deux une signification semblable se libĂ©rer de lĂąâŹâąego. A lĂąâŹâąenvers, la Chauve-souris symbolise la naissance Ă une nouvelle vie. CĂąâŹâąest aussi la position des bĂ©bĂ©s qui font leur entrĂ©e dans le monde. Si la Chauve-souris est apparue dans vos cartes aujourdĂąâŹâąhui, cela symbolise le besoin dĂąâŹâąune mort rituelle pour une façon de vivre qui ne convient plus Ă votre nouveau niveau de croissance. Cela peut vouloir dire laisser tomber de vieilles habitudes et adopter une attitude qui prĂ©disposera Ă une renaissance et, dans certains cas, Ă une initiation. Dans tous les cas, la Chauve-souris annonce la renaissance dĂąâŹâąune partie de vous-mĂÂȘme et la mort de vieilles structures. Si vous rĂ©sistez Ă votre destinĂ©e, il sĂąâŹâąensuivra peut-ĂÂȘtre une mort lente, qui sĂąâŹâąĂ©tire ou qui fait souffrir. LĂąâŹâąunivers vous demande de grandir et de vous propulser dans lĂąâŹâąavenir. Pour y arriver, vous devez mourir de la mort du chaman. A lĂąâŹâąenvers Si la Chauve-souris pend encore Ă ĂąâŹâčĂąâŹâčlĂąâŹâąenvers dans la caverne tĂ©nĂ©breuse, vous faites face Ă sa mĂ©decine contraire. Cette position mĂšne Ă la stagnation de lĂąâŹâąesprit, Ă un refus de reconnaĂtre votre vraie destinĂ©e ĂąâŹâ ce qui veut toujours dire lĂąâŹâąutilisation maximale de vos talents. Y a-t-il un aspect de votre vie oĂÂč vous exercez tant de retenue que cela met un frein Ă vos dĂ©sirs de crĂ©ativitĂ© ? Si oui, Ă©liminez les barriĂšres et le flot reprendra son cours. La Chauve-souris peut aussi souligner quĂąâŹâąen renversant vos cycles naturels de renaissance, vous abordez la vie Ă reculons. En un certain sens, cĂąâŹâąest un accouchement par le siĂšge. Ce genre de fermeture Ă la vie nuit Ă votre libĂ©ration vous vous retrouverez mort-nĂ© si vous demeurez trop longtemps dans le passage utĂ©rin. Au bout du compte, cela peut mĂÂȘme vous mener Ă la mort du corps. Certaines personnes se sentent coincĂ©es par des obstacles illusoires. Elles mettent tant de temps Ă dĂ©cider quoi faire que la vieillesse les surprend sans quĂąâŹâąelles aient agi les occasions se sont envolĂ©es, leurs rĂÂȘves aussi. La Chauve-souris Ă lĂąâŹâąenvers vous recommande dĂąâŹâąutiliser votre intelligence, votre courage et votre force pour vous assurer que le travail sera de courte durĂ©e et quĂąâŹâąil portera fruit ; que vous entrerez au plus tĂÂŽt dans ce nouvel Ă©tat de comprĂ©hension et de croissance. Abandonnez-vous Ă la nouvelle vie que vous venez de crĂ©er par vos pensĂ©es et vos dĂ©sirs pour aller fiĂšrement Ă la rencontre de cette aube nouvelle. Si vous vous inquiĂ©tez de ce jour-ci et du lendemain, sans penser beaucoup plus loin, il se peut que vous oubliiez de regarder Ă lĂąâŹâąhorizon. Pourtant, les enseignements vous rendent responsables des gĂ©nĂ©rations futures parce que vous ĂÂȘtes les ancĂÂȘtres de lĂąâŹâąavenir. Tout ce que vous entreprenez aujourdĂąâŹâąhui aura des rĂ©percussions sur les sept gĂ©nĂ©rations Ă venir. Chacune de vos dĂ©cisions, chacune de vos pensĂ©es crĂ©era la stagnation ou la renaissance pour ceux et celles qui vous suivront sur le Bon Chemin rouge. Si vous mettez un frein Ă vos Ă©lans, vous mettez probablement aussi un frein aux gĂ©nĂ©rations futures. La Chauve-souris vole la nuit et vos rĂÂȘves naissent la nuit. Ce sont les rĂÂȘves qui bĂÂątissent les civilisations de lĂąâŹâąavenir, alors assurez-vous de bien les renaissance."**Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des lĂ©gendes Hachette Livre, 2000 "Du fait mĂÂȘme qu'elle se tient la tĂÂȘte en bas, dort le jour et vit la nuit, se prĂ©sente Ă nous sous la forme d'un animal hybride, mi-souris, mi-oiseau, dont l'espĂšce remonterait Ă la nuit des temps, la chauve-souris n'a jamais eu trĂšs bonne rĂ©putation en Europe. Pourtant, en Chine, cet animal pacifique et reconnu trĂšs utile, puisqu'il se nourrit de moustiques, est associĂ© au bonheur, Ă la persĂ©vĂ©rance et Ă la foi. Pour notre part, nous avons observĂ© que l'apparition de la chauve-souris dans un rĂÂȘve peut ĂÂȘtre interprĂ©tĂ© sous deux angles distincts soit elle est Ă rapprocher des significations symboliques de l'arcane 12 du Tarot, le Pendu, soit elle figure des pulsions incontrĂÂŽlĂ©es, sexuelles le plus souvent, des idĂ©es noires ou folles, obsessionnelles, qui hantent le rĂÂȘveur. "** D'aprĂšs Madonna Gauding, auteure de Animaux de pouvoir, Guides, protecteurs et guĂ©risseurs Ă©dition originale Octopus Publishing Group, 2006 ; traduction française Ăâ°ditions VĂ©ga, 2006 Guide d'interprĂ©tation En tant que symbole oniriqueTransformation . Renouvellement ; Nuit ; Renaissance ; Initiation ; tant que gardien ou protecteurProtĂšge de la collision ; Garde pendant la nuitEn tant que guĂ©risseurApporte chance et bonheur ; AttĂ©nue les problĂšmes acoustiques et tant qu'oracle ou augureSurveillez les occasions cachĂ©es ; Suivez l'exemple de la chauve-souris qui reste tĂÂȘte en bas, et essayez les postures de yoga inversĂ©es. Mythes et contes Symbole de renaissance, la chauve-souris Ă©tait sacrĂ©e pour les AztĂšques, les ToltĂšques et les Mayas. En Chine, elle Ă©tait associĂ©e Ă Cheou-sing le dieu de la longĂ©vitĂ©.Si la chauve-souris est votre animal de pouvoir En ayant affinĂ© vos talents psychiques, vous disposez d'une extraordinaire capacitĂ© de comprendre les messages cachĂ©s dans toute situation. Lorsque la vie prĂ©sente des difficultĂ©s - perte d'emploi, maladie grave -, vous vous adaptez Ă la nouvelle situation et rĂ©gĂ©nĂ©rez votre force vitale. Toutefois, en perdant vos amarres spirituelles, vous trĂ©buchez. Vous comprenez le besoin d'affronter votre ego, obstacle Ă la croissance spirituelle. Vous avez connu de nombreuses transformations qui ont chamboulĂ© vos perceptions normales. Chacune a Ă©tĂ© ressentie comme une mini-renaissance aboutissant Ă de nouvelles rĂ©alisations Ă propos de votre vĂ©ritable objectif. Demandez Ă la chauve-souris de vous aiderĂ dĂ©couvrir les messages cachĂ©à reconnaĂtre les occasions et les au pouvoir de la chauve-souris en Ă©tant actif au crĂ©puscule et la nuit tombĂ©einstallant un abri pour chauves-souris dans votre jardin pour contrĂÂŽler les insectes. La chauve-souris navigue en Ă©mettant des ondes courtes, Ă haute frĂ©quence et en lisant l'Ă©cho que celles-ci renvoient. Ainsi, elle dĂ©termine la direction et la distance des objets de la zone concernĂ©e. essayez d'ĂÂȘtre plus prĂ©sent dans le moment en dĂ©veloppant vos Air."** D'aprĂšs Diana Cooper, auteure de Le Guide des archanges dans le monde animal Doreen Virtue, 2007 ; Ăâ°ditions Contre-dires, 2018, les Chauve-souris nous proposent un message Nous avons beaucoup Ă vous apprendre et nous coexistons avec vous en paix. Veuillez nous accepter et savoir que lorsque vous dĂ©velopperez les techniques du sonar et de l'Ă©cholocalisation que nous utilisons, votre monde sera un endroit beaucoup plus Ă©voluĂ© et plus agrĂ©able. Vous pourrez alors communiquer de la mĂÂȘme façon que nous le faisons, par les chakras du cĂ
âur et de la gorge ouverts, et il n'y aura plus que la vĂ©ritĂ©. Les chauves-souris viennent d'un autre univers. C'est la raison pour laquelle elles sont souvent craintes et si mal comprises. Elles sont originaires de Sirius oĂÂč elles perfectionnent leur connaissance des ondes sonores et de l'Ă©cholocalisation pour s'adapter Ă l'atmosphĂšre et Ă l'Ă©nergie de la Terre. Elles pratiquaient Ă l'origine la technique des ultra-sons en LĂ©murie, lorsqu'elles avaient des corps Ă©nergĂ©tiques. Certaines espĂšces sont lĂ pour apprendre et faire la dĂ©monstration de lĂąâŹâąutilisation des ondes sonores. Toutes les chauves-souris apprennent Ă donner la vie et Ă prendre soin de leurs petits. Elles apprennent aussi et dispensent des enseignements Ă propos de la vie et du partage des responsabilitĂ©s Ă l'intĂ©rieur d'une communautĂ©. Certaines sont de la quatriĂšme dimension, car elles ont dĂ©veloppĂ© leur cĂ
âur et elles sĂąâŹâąoccupent bien de leurs petits. D'autres sont de la cinquiĂšme dimension. L'archange Fhelyai, l'ange des animaux, est responsable du royaume des chauves-souris, mais l'archange Dorenka, qui vient du mĂÂȘme univers, les supervise. Sa frĂ©quence n'est ni plus rapide ni plus lente que celle des archanges comme nous les comprenons. Il vibre simplement sur une longueur d'onde diffĂ©rente. Les chauves-souris n'ont pas besoin des humains ou ne veulent rien avoir Ă faire avec nous. Elles ont un bon systĂšme immunitaire, et cela s'explique en partie par le fait que le vol utilise beaucoup d'Ă©nergie et maintient la force de leur corps physique. Cependant, un systĂšme immunitaire fort est le signe d'un centre cardiaque ouvert, et elles dĂ©veloppent cette capacitĂ© dans leur quĂÂȘte pour passer Ă la cinquiĂšme dimension. Comme de nombreuses crĂ©atures, les chauves-souris apprennent la vie de famille sur Terre et l'enseignent Ă leur tour. Elles ont des liens familiaux trĂšs forts et sont trĂšs protectrices et attentionnĂ©es envers les membres de leur groupe. Ce sont des crĂ©atures sociales et elles vivent en grandes colonies oĂÂč les mĂÂąles et les femelles sont sĂ©parĂ©s, sauf lors de l'accouplement. Les femelles donnent naissance Ă un seul petit et forment ensuite une colonie maternelle au sein de leur communautĂ©. La mĂšre doit voler pendant la grossesse, l'allaitement et l'alimentation, et elle exerce ses devoirs maternels avec dĂ©votion. Une particularitĂ© hautement Ă©voluĂ©e des chauves-souris qui est en partie responsable de la façon dont elles se sont adaptĂ©es Ă la vie sur Terre, est que la femelle garde le sperme dans son corps jusqu'Ă ce que le moment soit venu de fertiliser un Ă
âuf. Ce n'est qu'ensuite qu'elle le libĂšre. Elle sait que le moment est favorable en Ă©coutant l'archange Dorenka qui lui transmet l'information par tĂ©lĂ©pathie. Ainsi, les petits naissent quand le temps est assez chaud pour qu'ils puissent survivre et avoir une nourriture abondante. Les chauves-souris se nourrissent diffĂ©remment, en fonction de la partie du monde oĂÂč elles se trouvent. Certaines chauves-souris ne mangent que des insectes ; d'autres mangent des grenouilles, des fruits, du nectar, du sang, du pollen et du poisson, ceci pour profiter de la nourriture disponible dans leur rĂ©gion. Bien entendu, elles se sont incarnĂ©es dans cet endroit prĂ©cis pour expĂ©rimenter les conditions qu'elles y trouvent et elles ont dĂ©veloppĂ© diffĂ©rentes capacitĂ©s digestives qui les affectent en consĂ©quence. Il s'agit de toutes les informations qu'elles ont acceptĂ© de collecter durant leur sĂ©jour sur Terre, afin de les emmener avec elles lors de leur retour sur Sirius et, par consĂ©quent, dans leur univers d'origine. Les chauves-souris ont des tailles trĂšs diffĂ©rentes. Les plus grandes sont des renards volants et elles ont des ailes trĂšs grandes, qui peuvent avoir jusqu'Ă deux mĂštres d'envergure. Le plus petit mammifĂšre du monde est la chauve-souris bourdon, ainsi nommĂ©e parce qu'elle possĂšde la taille d'une abeille. Les chauves-souris reprĂ©sentent 20 pour cent des mammifĂšres vivants sur Terre, et leur apprentissage est constituĂ© d'une vaste gamme d'expĂ©riences. Ce sont les seuls mammifĂšres qui volent correctement plutĂÂŽt que de glisser et rappellent ainsi aux humains qu'il leur est possible de faire la mĂÂȘme chose. En fait, leurs ailes sont des mains qu'ils ont adaptĂ©es pour le vol, ce qui leur permet d'ĂÂȘtre trĂšs flexibles ! Certaines chauves-souris se dĂ©placent et chassent grĂÂące Ă l'Ă©cholocalisation. D'autres n'ont pas dĂ©veloppĂ© cette compĂ©tence et ont recours Ă l'odorat et Ă la vision pour trouver de la nourriture. Elles sont trĂšs Ă©voluĂ©es et, comme leur couleur noire l'indique, elles possĂšdent une sagesse universelle ainsi que des secrets fĂ©minins divins. Leur rĂÂŽle est d'apporter la sagesse et la connaissance de Sirius, et de leur univers d'origine, et de les diffuser partout oĂÂč elles peuvent le faire. Elles nous enseignent par leurs actions et par une connexion Ă©nergĂ©tique. Nous pouvons apprendre beaucoup par leur intermĂ©diaire. Les chauve-souris peuvent voir dans l'obscuritĂ©. Cependant, la plupart d'entre elles utilisent l'Ă©cholocalisation pour se diriger et attraper des insectes, ceci dans le but de dĂ©montrer qu'il existe une autre façon de se dĂ©placer si nous dĂ©veloppons les aspects adĂ©quats de nos cerveaux. Quelques ĂÂȘtres humains aveugles ont dĂ©veloppĂ© des capacitĂ©s pour se mouvoir grĂÂące Ă l'Ă©cholocalisation. Leurs capacitĂ©s acoustiques rĂ©sultent de l'Ă©volution supĂ©rieure de leur chakra de la gorge qui s'est dĂ©veloppĂ© sous la tutelle de l'archange MichaĂl. Tous les sons forment des symboles dans l'Ă©ther. Les notes Ă frĂ©quence vibratoire Ă©levĂ©e Ă©mises par les chauves-souris crĂ©ent d'incroyables figures gĂ©omĂ©triques sacrĂ©es qui incitent les anges Ă chanter au-dessus d'elles. Cela signifie qu'elles clarifient les frĂ©quences infĂ©rieures et laissent une trace de sagesse fĂ©minine divine partout oĂÂč elles vont ! Des qualitĂ©s psychiques, telles que la tĂ©lĂ©pathie, sont dĂ©veloppĂ©es Ă l'intĂ©rieur du chakra de la gorge. Quand les chauves-souris Ă©voluent vers la cinquiĂšme dimension, elles se connectent Ă Telephony, la partie ascensionnĂ©e de Mercure, et aux anges et maĂtres du rayon dorĂ©, tout comme le font les humain quand ils relient leur chakra de la gorge de la cinquiĂšme dimension Ă cette Ă©toile ascensionnĂ©e. A ce point, leurs auras, qui sont en fait des incolores ou noires, prennent un reflet dorĂ©. Les chauves-souris qui viennent de naĂtre ĂąâŹâ lorsque toutes leurs connexions spirituelles sont encore intactes et fraĂches avec l'amour de la Source ĂąâŹâ ont des nuances dorĂ©es dans leurs auras. La lumiĂšre contient des clĂ©s et des codes d'informations, de connaissance et de sagesse spirituelles qu'elles peuvent nous transfĂ©rer. La plupart des animaux ont besoin de lumiĂšre pour activer leur glande pinĂ©ale, afin qu'elle puisse recevoir les clĂ©s et les codes de la sagesse universelle. L'obscuritĂ© est l'absence de lumiĂšre. Dans le noir, vous pouvez Ă©tablir une connexion pure avec la Source sans interfĂ©rence. C'est la raison pour laquelle la plupart des gens ferment les rideaux et font l'obscuritĂ© dans leur chambre avant de dormir, afin de pouvoir traiter tout ce qu'ils ont absorbĂ© de la lumiĂšre pendant la journĂ©e. Quand nous avons transcendĂ© nos limites mentales et Ă©motionnelles infĂ©rieures, nous Ă©treignons l'Ă©nergie de la Source pure durant notre sommeil. Les chauves-souris dĂ©montrent Ă©galent qu'elles peuvent utiliser d'autres sources de lumiĂšre, telles que la Lune. Leur activitĂ© est rĂ©duite durant la pleine lune, alors qu'elles absorbent l'Ă©nergie et l'information de la Lune, qui est ensuite traitĂ©e pendant l'obscuritĂ©. L'Ă©nergie lunaire contient les qualitĂ©s du divin fĂ©minin. La chauve-souris est trĂšs sensible Ă son environnement. Les AmĂ©rindiens la considĂšrent comme un symbole d'intuition, de rĂÂȘve et de vision, ce qui suggĂšre la possibilitĂ© de voir la vĂ©ritĂ© Ă travers l'illusion. Ce sont toutes des qualitĂ©s fĂ©minines. VISUALISATION POUR AIDER LES CHAUVES-SOURIS AmĂ©nagez un espace oĂÂč vous pourrez vous dĂ©tendre sans ĂÂȘtre dĂ©rangĂ©. Invoquez l'archange Fhelyai, l'ange des animaux, et voyez sa douce lumiĂšre jaune qui s'approche alors qu'il se tient Ă cĂÂŽtĂ© de vous. DerriĂšre lui vient l'archange Dorenka avec une Ă©nergie jaune-brun, portant une petite chauve-souris dans ses mains. L'archange Dorenka vous offre la chauve-souris, de la taille d'une abeille, et vous la prenez doucement dans le creux de vos mains. Sentez comme son duvet est doux. Soyez conscient de la lumiĂšre dorĂ©e qui coule de sa gorge alors qu'elle fait entendre des grincements. Sentez la pure lumiĂšre blanche de son centre cardiaque se connecter Ă votre cĂ
âur. Remerciez l'archange Dorenka et redonnez-lui la petite chauve-souris pour qu'il la rende Ă son tour Ă sa mĂšre. Et soyez conscient d'un vent lĂ©ger qui frĂÂŽle votre visage quand une chauve-souris beaucoup plus grosse passe prĂšs de vous en battant des ailes. Vous savez qu'elle ne vous touchera jamais. Voyez avec des yeux initiĂ©s qu'elle laisse une traĂnĂ©e de lumiĂšre contenant des clĂ©s et des codes soniques, qu'elle descende en piquĂ© ou qu'elle vole. Puis, remarquez que les anges chantent au-dessus de vous et de cette grande chauve-souris. Les traĂnĂ©es deviennent dorĂ©es et Ă©tincelantes, et elles irradient. Partout oĂÂč elles circulent, elles dispersent les frĂ©quences infĂ©rieures. Restez ouvert Ă tout message que la chauve-souris peut vouloir transmettre. Ensuite, remerciez-la d'ĂÂȘtre venue vous rendre visite. La chauve-souris s'Ă©loigne en volant, et vous sentez que vous avez une meilleure comprĂ©hension et un cĂ
âur chaleureux envers le rĂšgne des chauves-souris. ** Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal Ă©nergĂ©tique LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Ăâ°ditions VĂ©ga, 2017, la chauve-souris est dĂ©finie par les caractĂ©ristiques suivantes Traits La chauve-souris est le seul mammifĂšre capable de voler. Elle se repĂšre par le son et se dirige par Ă©cholocation en volant, elle Ă©met un cri aigu qui se renvoie en Ă©cho dans la zone oĂÂč elle est, lui permettant de se faire une image de ce qui l'entoure. Contrairement Ă la croyance que les chauves-souris sont aveugles, toutes les espĂšces peuvent voir. Les chauves-souris aiment bien se percher en groupes. Certaines espĂšces prĂ©fĂšrent avoir leur propre espace une quinzaine de centimĂštres au sein du groupe ; d'autres s'empilent les unes sur les autres pour une plus grande proximitĂ©. Talents Changements constructifs, crĂ©atif, Ă©coute exceptionnelle, sans peur, flexible, grand navigateur, intelligent, intuitif, mĂ©ditatif, circule dans l'obscuritĂ© en traversant l'inconnu, observateur, a souvent des rĂÂȘves prophĂ©tiques, esprit ouvert, voit ce que les autres manquent , sensible aux Ă©nergies vibratoires, sage. DĂ©fis Craintif sans raison, solitaire, naĂÂŻf, trop sensible, inconscient. Ăâ°lĂ©ment Air. Couleurs primaires Noir ; Brun. Apparitions La chauve-souris apparaĂt lorsque la transformation et nĂ©cessaire. Cela peut-ĂÂȘtre sur le plan physique, ou bien une transformation intĂ©rieure, ou encore un dĂ©mĂ©nagement vers un nouveau lieu, ou une nouvelle carriĂšre. Des changements s'annoncent, et vous devez vous y prĂ©parer pour les gĂ©rer Ă tous les niveaux. Si vous prĂ©fĂ©rez la solitude Ă la foule, il se peut que vous vous retrouviez Ă participer Ă des Ă©vĂ©nements de groupe - et vice versa. La chauve-souris encourage l'interaction du groupe plut^to qu'une existence solitaire. Au lieu d'ĂÂȘtre un observateur, abandonnez toute peur, tous les doutes ou toutes les hĂ©sitations qui vous retiennent de participer, et engagez-vous sur un chemin diffĂ©rent. Observez, Ă©coutez, et pensez avant de rĂ©agir. Gardez votre sens aigu de l'observation parce qu'il fera intĂ©gralement partie de votre dĂ©veloppement et de vos progrĂšs dans vos nouvelles aventures. Tout changement signifie progrĂšs, et votre façon de le gĂ©rer en fera un Ă©vĂ©nement positif et passionnant, ou quelque chose de nĂ©gatif. La chauve-souris signifie que vous devez accueillir en vous les qualitĂ©s positives et voir le monde d'un autre point de vue. Aide Vous ĂÂȘtes dans une pĂ©riode transitoire, en train de passer Ă une nouvelle phase de votre vie, ou bien vous vivez des changements majeurs ou de petits changements dans vos habitudes quotidiennes. Peu importe que ces changements soient grands ou petits, la chauve-souris peut vous aider lors de cette transition. Si vous ĂÂȘtes en train de travailler sur le plan spirituel, la chauve-souris peut vous amener les informations dont vous avez besoin, vous aider Ă les comprendre et vous accompagner dans votre transformation. Si vous avez Ă©vitĂ© de voir la vĂ©ritĂ© en face dans une situation de votre vie, la chauve-souris peut vous aider Ă la voir clairement. Elle peut vous rendre plus conscient des situations et vous aider Ă les voir d'un point de vue diffĂ©rent. La chauve-souris est prĂ©cieuse lorsque vous essayez de dĂ©couvrir vos vies passĂ©es, de vous servir de votre radar intuitif et de ses qualitĂ©s de dĂ©tection pour dĂ©couvrir ce qui est en train de se passer dans votre entourage et vous connecter Ă votre pouvoir de vous rĂ©gĂ©nĂ©rer ou de vous rĂ©inventer. La chauve-souris vous encourage Ă lĂÂącher tout ce dont vous n'avez pas besoin. Une fois que c'est abandonnĂ©, de nouvelles occasions vont se prĂ©senter Ă vous. Tout cela fait partie du processus de transformation. FrĂ©quence La frĂ©quence de la chauve-souris fait le bruit du battement d'un million d'ailes en plein vol. C'est un cri haut perchĂ©, enveloppĂ© dans un bruit d'ailes qui s'agitent dans les airs. C'est chaud et doux, mais aussi piquant et rugueux. C'est entourĂ© du sentiment doux et lisse d'une tranquillitĂ© au sein de l'obscuritĂ©.Imaginez... Vous ĂÂȘtes Ă l'extĂ©rieur d'une grotte au moment du crĂ©puscule, attendant de pouvoir observer les chauves-souris qui vivent Ă l'intĂ©rieur faire leur pĂšlerinage nocturne pour chercher leur nourriture. Vous ĂÂȘtes excitĂ© Ă l'idĂ©e de les voir voler et s'activer en salves Ă l'approche de la nuit. BientĂÂŽt, les chauves-souris commencent Ă Ă©merger de la grotte, d'abord en petit nombre, et puis elles sont des centaines Ă en sortir. Le battement de leurs ailes et leurs cris aigus emplissent l'air de la nuit. Vous entendez un bruit sourd sur le sol et vous vous tournez pour voir un bĂ©bĂ© chauve-souris qui a atterri Ă cĂÂŽtĂ© de vous. C'est un comportement inhabituel, mais vous le ramassez, vous le tenez dans vos mains un moment en ressentant le pouvoir contenu dans son petit corps. Vous lui caressez le dos du bout des doigts, puis vous ouvrez les mains. Il se redresse de lui-mĂÂȘme et s'envole, tournant en cercle autour de vous, puis plongeant jusqu'Ă votre hauteur avant de rejoindre sa famille."** Dans l'Ă©dition revue et augmentĂ©e de Les Animaux totems dans la tradition amĂ©rindienne Ăâ°ditions Le Dauphin blanc, 2019 Aigle bleu nous transmet la mĂ©decine de la Chauve-Souris La Chauve-souris symbolise l'initiation chamanique. Le mot chaman parfois evenk venant du toungouze, une langue de SibĂ©rie orientale, veut dire Ă celui qui est nĂ© deux fois Ă». En effet, la plupart des initiations chamaniques rĂ©activent l'idĂ©e de mourir et de renaĂtre, et la plupart des traditions spirituelles incluent cette lĂ©gende, ce mythe, le plus connu Ă©tant celui du Christ mort et ressuscitĂ©. Dans les traditions chamaniques de la Grande ĂĆœle Tortue, le chaman doit subir son initiation pendant plusieurs nuits rituelles enterrĂ© vivant dans une tombe plusieurs jours et nuits ou laissĂ© seul dans la nature sauvage pendant plusieurs nuits sans manger, ni dormir, ni boire, toute rĂ©fĂ©rence Ă la vie quotidienne abandonnĂ©e. Il s'agit d'abandonner l'ancien pour renaĂtre au nouveau, de faire le contraire de ce que les autres font pour apprĂ©hender une autre rĂ©alitĂ©, de mĂÂȘme que la Chauve-souris qui dort la tĂÂȘte en bas. RenaĂtre nous amĂšne Ă nous transformer profondĂ©ment. Cela nous apprend Ă faire face Ă la peur, cela implique de regarder profondĂ©ment en nous pour trouver le courage et trouver ce qui constitue notre ĂÂȘtre rĂ©el, quelque chose d'inaltĂ©rable, d'immortel, qui a tous les pouvoirs et qui constitue la somme des Ă©nergies et des mĂ©moires Ă©voluant d'une vie Ă l'autre, sans fin. Cela est donnĂ© Ă condition de savoir mourir aux aspects de nous qui son limitatifs, conditionnĂ©s, programmĂ©s, enfermĂ©s dans la peur et dans les idĂ©es prĂ©conçues comme le racisme, les prĂ©jugĂ©s et les mensonges dont sont faites la plupart des conventions sociales. Pour parvenir Ă la rĂ©alitĂ© de notre moi immortel, nous devons abandonner tout cela. Certaines traditions appellent cela la Ă mort de l'ego Ă», cette partie de nous qui est constituĂ©e de notre personnalitĂ©, l'ĂÂȘtre conditionnĂ© qui est souvent prisonnier de ses souvenirs et expĂ©riences nĂ©gatives de vie. La mort chamanique pour renaĂtre au vĂ©ritable pouvoir du soi, voilĂ ce que symbolise la Chauve-souris. Les personnes qui ont cette mĂ©decine sont assez rares, car elles doivent sans cesse se remettre en question, ce qui n'est pas chose confortable ou aisĂ©e. La plupart du temps, les gens ont peur des Chauves-souris elles volent toujours de nuit, elles ne sont pas des oiseaux... Si l'on pense Ă la symbolique que la Chauve-souris a revĂÂȘtue dans l'imagerie populaire, vampire, buveuse de sang, elle est somme toute assez pĂ©jorative. Ce n'est pas du tout le vas chez les PremiĂšres Nations. Je suis personnellement trĂšs heureux quand je les vois. Elles peuvent dans une seule nuit manger des centaines de mouches piqueuses tels les moustiques. Bien des fermiers construiront des abris-nids pour elles pour cette raison ; et leur guano est un trĂšs bon engrais. Les Ă©tudes scientifiques modernes ont montrĂ© que non seulement ces animaux n'avaient pas les inconvĂ©nients qu'on leur a prĂÂȘtĂ©s pendant des siĂšcles, mais qu'au contraire, ils sont d'une grande utilitĂ© dans l'Ă©cosystĂšme. Les Chauves-souris se dirigent grĂÂące Ă leur radar et sont impressionnantes de prĂ©cision. C'est pourquoi elles ont de si grandes oreilles. En Ă©mettant des sons spĂ©ciaux et en Ă©coutant le rebondissement de ces sons sur les objets les entourant, elles arrivent Ă se diriger avec prĂ©cision dans le noir. C'est pourquoi elles peuvent vivre de nuit et s'abriter dans des cavernes oĂÂč il n'y a aucune lumiĂšre. Les voir voler en attrapant les mouches les unes aprĂšs les autres Ă une vitesse phĂ©nomĂ©nale dans la nuit est un spectacle d'acrobatie aĂ©rienne unique. Ainsi, la mĂ©decine de la Chauve-souris, Ă l'instar des grands chamans, enseigne l'utilisation du sixiĂšme sens, la capacitĂ© Ă trouver les informations et les ressources avec la vision intĂ©rieure, la magie des rituels et l'intuition. Nous pouvons faire appel Ă la mĂ©decine de la Chauve-souris lorsqu'il faut abandonner l'ancien pour renaĂtre au nouveau, abandonner ce qui est programmĂ© pour parvenir Ă la lumiĂšre pure de l'ĂÂȘtre que nous sommes, Ă l'ĂÂȘtre divin qui sommeille en nous. En donnant moins de pouvoir Ă l'ego ou Ă la personnalitĂ©, nous parvenons au meilleur de ce que nous pouvons ĂÂȘtre, pour notre mieux-ĂÂȘtre, celui de nos familles et du monde dans lequel nous vivons. Nous pouvons aussi faire appel Ă la Chauve-souris peut nous aider Ă voir les cĂÂŽtĂ©s bĂ©nĂ©fiques et positifs des Ă©preuves et tragĂ©dies que nous vivons. Faites aussi appel Ă la Chauve-souris pour trouver ce qui est cachĂ© dans le noir, dans l'obscuritĂ© de votre inconscient et des limbes du temps.**Symbolisme celte Selon Gilles Wurtz, dans Chamanisme celtique, Animaux de pouvoir sauvages et mythiques de nos terres, Ăâ°ditions VĂ©ga 2014 le mot-clef que l'on peut associer Ă cet animal est "L'orientation dans l'obscuritĂ© et les profondeurs. La chauve-souris se dirige grĂÂące Ă l'Ă©cholocation, systĂšme de repĂ©rage qui utilise les sons et leur Ă©cho. C'est au niveau du larynx qu'elle produit des ultrasons inaudibles pour l'homme. elle les Ă©met ensuite par le nez ou pas la cavitĂ© buccale. Ses oreilles, qui peuvent parfois atteindre une taille impressionnante, lui servent de rĂ©cepteurs. GrĂÂące Ă l'Ă©cho des ultrasons Ă©mis, la chauve-souris est Ă mĂÂȘme de localiser les objets et d'en dĂ©terminer la taille et le mouvement avec une Ă©tonnante prĂ©cision. Il est mĂÂȘme prouvĂ© qu'elle peut capter les pas d'un insecte marchant sur le sable. Elle dispose en plus d'une boussole interne qui lui permet de percevoir et d'exploiter le champ magnĂ©tique terrestre pour s'orienter il s'agit de la magnĂ©tite, minĂ©ral magnĂ©tique prĂ©sent dans certaines de ses cellules. La chauve-souris arrive ainsi Ă se diriger dans les endroits les plus sombres. Contrairement aux rumeurs, la chauve-souris n'est pas aveugle. Suivant l'espĂšce Ă laquelle elle appartient, elle a plutĂÂŽt une vision diurne ou une vision nocturne. Certaines migrent et parcourent jusqu'Ă 1 000 kilomĂštres et d'autres hibernent. Malheureusement, leur population est en fort dĂ©clin Ă cause des pesticides ingĂ©rĂ©s par les insectes, qui sont leur principale source de nourriture. Avoir la compagnie d'une petite colonie de chauve-souris est une aubaine pour un jardinier elles limitent la prolifĂ©ration des insectes dans son potager et ses massifs fleuris. Le plus ancien fossile de chauve-souris retrouvĂ© prĂšs de Darmstadt, en Allemagne remonte Ă l'Ă©ocĂšne, il y a 50 millions d'annĂ©es. Il nous montre que les chauves-souris, dĂ©jĂ Ă©voluĂ©es, diffĂ©raient trĂšs peu de leurs formes actuelles. Applications chamaniques celtiques de jadis Pour les Celtes, la chauve-souris Ă©tait le guide infaillible, toujours capable de s'orienter vers la sortie, mĂÂȘme dans l'obscuritĂ© la plus dense. Elle incarnait la certitude de retrouver sa route ou de ne pas se perdre. Les Celtes sollicitaient donc trĂšs rĂ©guliĂšrement l'esprit de la chauve-souris, en plus de tous leurs autres repĂšres courants soleil, Ă©toiles.... Elle leur confĂ©rait un atout majeur, outre leur capacitĂ© Ă se mobiliser rapidement, leur permettant d'ĂÂȘtre d'une trĂšs grande prĂ©cision pour rejoindre un lieu inconnu. Les Celtes faisaient naturellement appel Ă sa guidance, aussi bien le jour que la nuit. La chauve-souris Ă©tait une alliĂ©e privilĂ©giĂ©e des Ă©claireurs, ainsi que des chasseurs. La chauve-souris Ă©tait Ă©galement invoquĂ©e par les guĂ©risseurs lorsqu'il s'agissait d'aider une personne aliĂ©nĂ©e, voire dĂ©mente, Ă se retrouver elle-mĂÂȘme ou, moins spectaculaire et plus frĂ©quent, de guider tout individu dĂ©sireux de se sortir d'un Ă©tat d'abattement ou des tĂ©nĂšbres d'une dĂ©pression. L'esprit de la petite et discrĂšte chauve-souris Ă©tait un compagnon prĂ©cieux... Applications chamaniques celtiques de nos jours Dans notre tradition chamanique celtique, nous pouvons aujourd'hui faire appel Ă l'esprit de la chauve-souris pour nous orienter, au sens littĂ©ral ou au sens figurĂ©. lorsque nous devons aller vers l'inconnu ou si nous sommes perdus. La chauve-souris peut nous aider quand nous ne savons plus oĂÂč nous en sommes, quand nous reconnaissons en nous les signes de la dĂ©pression et que nous sommes dĂ©terminĂ©s Ă nous retrouver. Elle est aussi une partenaire efficace pour traverser sereinement les moments de remise en question que nous vivons tout naturellement et rĂ©guliĂšrement puisqu'ils font partie de notre Ă©volution. Ou lorsque nous broyons du noir, lorsque nous n'avons pas les idĂ©es claires pour prendre une dĂ©cision importante par exemple, l'esprit de la chauve-souris nous montre comment recontacter notre radar naturel pour nous orienter dans nos profondeurs et sortir de l'obscuritĂ© pour rejoindre la lumiĂšre."** Symbolisme onirique Selon Georges Romey, auteur du Dictionnaire de la Symbolique, le vocabulaire fondamental des rĂÂȘves, Tome 1 couleurs, minĂ©raux, mĂ©taux, vĂ©gĂ©taux, animaux Albin Michel, 1995, Elle est d'ombre, de nuit, d'obscur. Noir est son royaume, noires ses ailes immenses, dĂ©ployĂ©es dans la grotte. Lucifer, pour ses tĂ©nĂ©breuses entreprises, n'a pas dĂ©daignĂ© de lui emprunter ces ailes dont les membranes velues se tendent sur une structure griffue. Elle semble issue des enfers ou, pour le moins, rappeler une lointaine prĂ©histoire peuplĂ©e de monstres ailĂ©s. Dans l'imaginaire, la chauve-souris n'accorde audience qu'Ă celle ou celui qui ose s'engager dans la galerie ou la grotte souterraine. Les plus fortes corrĂ©lations observĂ©es dans les sĂ©ances oĂÂč apparaĂt la chauve-souris concernent la taupe, les stalactites et les stalagmites, et la grotte souterraine. Ces associations dirigent d'emblĂ©e vers les axes majeurs de l'interprĂ©tation. La taupe, c'est l'aveuglement, l'absence de lumiĂšre spirituelle. Les stalactites et les stalagmites rĂ©vĂšlent la dualitĂ© du mouvement ascensionnel et de la chute. La grotte souterraine, enfin, lorsqu'elle est le lieu de rĂ©sidence de la chauve-souris, prend surtout, au-delĂ de la classique reprĂ©sentation utĂ©rine, la rĂ©sonance d'une vaste boĂte crĂÂąnienne. Avant de dĂ©velopper ce qui se rapporte Ă chacun de ces trois thĂšmes, il est utile d'analyser une contradiction qui pourrait gĂÂȘner la traduction du symbole. Lorsqu'on s'interroge sur le symbolisme de la chauve-souris, on est d'abord envahi par une convergence de ressentis nĂ©gatifs. Les commentaires que l'on recueille auprĂšs de personnes questionnĂ©es au sujet de l'animal sont expressifs d'un rĂ©flexe de rĂ©pulsion. Nous avons longtemps partagĂ© ces rĂ©actions et nous Ă©tions enclin Ă ne voir dans le symbole qu'une reprĂ©sentation de la mĂšre-terrible. Si cette interprĂ©tation demeure partiellement fondĂ©e, ce n'est pas le sens qui domine dans les sĂ©ances prises en rĂ©fĂ©rence. La contradiction Ă laquelle nous avons fait allusion se manifeste trĂšs vite au cours de l'Ă©tude. Alors qu'il se trouve lourdement impressionnĂ© par ces lieux souterrains, par l'obscuritĂ© ambiante, par l'Ă©norme chauve-souris qui s'impose Ă lui comme une sombre Ă©nigme, le rĂÂȘveur Ă©prouve presque toujours le besoin de remarquer que l'animal ne l'effraie pas, qu'il est inoffensif. Souvent mĂÂȘme, le patient affirme avec Ă©motion la sympathie que cet animal lui inspire. Le parapluie est en Ă©troite corrĂ©lation avec la chauve-souris. Dans l'article concernant ce symbole, nous rapportons une observation faite sur cinq jeunes canards colverts, qui montre que la vue d'une structure permettant le dĂ©ploiement d'une voilure ou d'une membrane, dĂ©clenche automatiquement des mĂ©canisme d'alerte, probablement inscrits dans le systĂšme neuronique depuis le fond des ĂÂąges. Bien des traditions, et l'alchimie fait partie de celles-lĂ , ont fait de la souris volante une figure dĂ©moniaque. C. G. Jung pourtant, dans son ouvrage sur l'alchimie, ne dit rien sur ce symbole. Si l'on dĂ©sire, avant d'exposer les contenus symboliques de la chauve-souris, porter sur l'animal un regard de naturaliste, on sera amenĂ© Ă lui reconnaĂtre bien des concordances anatomiques avec le corps humain. Avec son pouce opposĂ© aux autres doigts, il est muni de vĂ©ritables mains. Des mamelles pectorales, l'existence d'un flux menstruel, un pĂ©nis pendant, sont autant de points, sans doute ignorĂ©s du plus grand nombre de nature Ă favoriser une identification. Quelles que soient les prĂ©ventions que l'on ait, force est de reconnaĂtre que la chauve-souris du rĂÂȘve se rencontre presque toujours sur la voie d'une transformation positive. De la lecture de ces sĂ©ances, il se dĂ©gage mĂÂȘme lĂąâŹâąimpression que le symbole assume une fonction de charniĂšre, dans une phase dĂ©cisive de la dynamique Ă©volutive. Tout se passe comme si le patient qi accueille cet animal dans le profond de son rĂÂȘve Ă©tait au seuil d'une luciditĂ© nouvelle. Comme si le noir, l'obscuritĂ©, Ă©taient la matrice, la promesse dĂąâŹâąune lumiĂšre Ă venir, comme si le rĂÂȘveur Ă©tait sur le point d'ouvrir un Ă
âil neuf sur les choses de la vie. L'ambivalence Ă©vidente d'un symbole qui tient Ă la fois de la souris et de l'oiseau serait suffisante pour entraĂner une idĂ©e de synthĂšse des mondes de la terre et de l'esprit, de l'obscuritĂ© et de a lumiĂšre, de la pesanteur et du vol de la grotte et du ciel. Ce n'est pourtant pas cette caractĂ©ristique seule qui dĂ©termine l'essentiel du rĂÂŽle symbolique de la chauve-souris. Ce qui s'est inscrit avec le plus de force dans les liaisons neuroniques, c'est la particularitĂ© que l'animal, au repos, se tient la tĂÂȘte en bas. Il sera facile de montre, Ă travers quelques sĂ©quences de rĂÂȘve Ă©veillĂ©, Ă quel point ce fait est en association avec ces Ă©tapes du processus de transformation que nous avons appelĂ©es le corrĂ©lations, nombreuses, se rĂ©partissent trĂšs inĂ©galement entre les quinze familles de symboles. Le tiers des associations concerne les animaux, ce qui est normal. C'est ensuite la famille des mouvements qui se dĂ©tache, avec des symboles comme stalactites et stalagmites, agrandissement et rĂ©duction de taille, escalier montant et escalier descendant. Cela renvoie de maniĂšre indiscutable au rapporte entre les pĂÂŽles de la verticalitĂ© et, un exemple va le prouver, Ă l'inversion de ces rĂÂŽles. Lucie, dans un trĂšs long rĂÂȘve, produit des images qui ne peuvent laisser le moindre doute sur la relation entre la chauve-souris et le renversement. Les premiĂšres phrases de Lucie sont Ă©tonnantes Ă Je vois une cathĂ©drale... c'est une cathĂ©drale renversĂ©e... d'abord, le sol Ă©tait vertical et le clocher horizontal... maintenant, elle se retourne complĂštement, le clocher est en bas, la flĂšche dirigĂ©e vers le bas... je vois surtout la flĂšche, le reste est noir... je vois la structure, de face ; c'est une trĂšs grande cathĂ©drale... Ă» Le rĂÂȘve se poursuit sur des thĂšmes variĂ©s qui n'apporteraient rien Ă la dĂ©monstration. PrĂšs de dix minutes plus tard, Lucie se trouve dans un endroit oĂÂč il y a Ă ĂąâŹÂŠ plein de squelettes, de tĂÂȘtes de mort... je suis un squelette aussi ! DressĂ©, droit... je ne suis pas tapie dans un coin ! Non ! Je peux bouger tous mes membres... je les fais bouger... cela fait un drĂÂŽle de bruit... c'est assez agrĂ©able.. Je suis complĂštement secouĂ©e... je suis suspendue... je me renverse... je suis la tĂÂȘte en bas... mais je n'ai pas de tĂÂȘte ! J'ai les pieds en l'air... il faudrait quand mĂÂȘme que j'arrive Ă sortir de lĂ ... je suis lĂ©gĂšre, complĂštement transparente entre les cĂÂŽtĂ©s... je suis toute vide... allĂšgre... je fais des galipettes maintenant, je tourne, en sauts de mains... cela va trĂšs vite. Tellement, que je ne vois plus qu'une roue. Ă» AprĂšs s'ĂÂȘtre transformĂ©e en lapin, Lucie, un peu plus tard, subit une nouvelle mĂ©tamorphose Ă ĂąâŹÂŠ j'ai les jambes sorties, comme un petit singe... je suis devenue un petit singe... je vais pouvoir grimper sur une branche... je m'accroche avec la queue, je me balance, la tĂÂȘte en bas... c'est trĂšs agrĂ©able... Ă» ce n'est quĂąâŹâąaprĂšs divers autres Ă©pisodes que le rĂÂȘve va s'achever par une sĂ©quence au cours de laquelle Lucie va dĂ©crire lĂąâŹâąintĂ©rieur de son propre crĂÂąne, Ă creux Ă l'intĂ©rieur Ă», et dans lequel une nuĂ©e de chauve-souris attendent d'ĂÂȘtre dĂ©logĂ©es par la lumiĂšre. Lorsqu'on prend une vue panoramique de cette sĂ©ance, on est frappĂ©, une fois de plus, par la logique prĂ©dĂ©terminĂ©e du cheminement de l'influx nerveux Ă travers les neurones, gĂ©nĂ©rateurs d'images. DĂšs les premiers mots, avec la vision singuliĂšre d'une cathĂ©drale inversĂ©e, Lucie impose la conviction que cette sĂ©ance, qui se termine par la sĂ©quence des chauves-souris, sera lacĂ©e sous le thĂšme du renversement. Et les situations intercalaires dans lesquelles la rĂÂȘveuse se place avec plaisir la tĂÂȘte en bas, apportent la confirmation que c'est bien de renversement qu'il s'agit. PlutĂÂŽt que d'un renversement des valeurs, c'est d'un renversement du regard portĂ© sur les valeurs ! Le moment oĂÂč le patient voit de telles images est celui oĂÂč il se prĂ©pare Ă la rĂ©habilitation des contraires. L'objectif de la cure ne doit jamais ĂÂȘtre de remplacer une valeur admise par son opposĂ© mais de reconnaĂtre le contraire interdit, jusqu'alors refoulĂ© afin de retrouver, sur le plan concernĂ©, la capacitĂ© de choisir. En termes jungiens, c'est la rĂ©alisation du processus d'individuation, qui suppose la rĂ©habilitation de tous les opposĂ©s dont chacun est, structurellement, porteur. Lorsque Lucie s'amuse, squelette, Ă faire des sauts de mains, jusqu'Ă ne plus voir qu'une roue, cette Ă©tonnante vision exprime de façon vivante ce que la philosophie taoĂÂŻste enseigne depuis longtemps sur le plan des valeurs, Ă ce qui est en haut est comme ce qui est en bas Ă» et vice versa. L'Ă©quilibre, c'est la libertĂ© d'ĂÂȘtre tout ce que l'on est, ce qui revient Ă l'Ă©largissement du champ de conscience, automatiquement accompagnĂ© d'un Ă©largissement du champ de responsabilisation. Le rĂÂȘve de Lucie rassemble la plupart des thĂšmes associĂ©s Ă la chauve-souris, y compris ceux qui sont exprimĂ©s dans diverses mythologies et qui concernent les aspects les plus Ă©sotĂ©riques du symbole. Ceci apparaĂt dans la derniĂšre sĂ©quence du scĂ©nario Ă ĂąâŹÂŠ j'ai un Ă
âil, au milieu du front, qui me prend tout le front... je ne peux pas le fermer... c'est lĂąâŹâąĂ
âil des Ăâ°gyptiens... il pĂ©nĂštre en moi, dans le noir de ma tĂÂȘte !... A l'intĂ©rieur, c'est le noir et aussi le creux du cerveau... lĂąâŹâąĂ
âil Ă©claire tous les ventricules, toutes les cavitĂ©s, comme des chambres et la lumiĂšre qui arrive sur les parois de ces chambres, ça fait beaucoup de bien... cette chambre... elle a une forme double... comme cette bĂÂȘte dont je ne sais plus le nom... je la vois... avec des ailes qui s'accrochent dans mon cerveau avec ses pattes et ses ailes et quand le rayon va arriver sur elle... elle va partir... et voilĂ ... hop ! Elle sort... c'est la chauve-souris !... Elle est partie... et y en a plein d'autres qui sortent maintenant, de partout, de mon corps... elles restent collĂ©es... je les arrache... et voilĂ ... maintenant je suis toute blanche... je tournoie verticalement et j'ai l'impression que je vais monter... cela se fait doucement... je monte dans une sorte de lumiĂšre... je monte, je monte, je monte... je suis immatĂ©rielle, je suis dans la lumiĂšre... une femme enveloppĂ©e d'un voile transparent... tout est immatĂ©riel... Ă» Les mots araignĂ©e et plafond Ă©tant fortement associĂ©s Ă la chauve-souris, on ne peut s'empĂÂȘcher, en Ă©coutant cette sĂ©quence de la chauve-souris dans le crĂÂąne, d'Ă©voquer l'expression d'araignĂ©e dans le plafond, bien moins lĂ©gĂšre qu'il y paraĂt. Cette chauve-souris logĂ©e dans le crĂÂąne de Lucie rappelle aussi la pratique de fortification du cerveau des taoĂÂŻstes. L'animal symbolise l'hypertrophie de la fonction mentale, du raisonnement rationnel, gĂ©nĂ©ratrice de la perdition labyrinthique. Le noir du cerveau creux de Lucie ale mĂÂȘme sens que la cathĂ©drale inversĂ©e du dĂ©but du rĂÂȘve c'est l'anti-lumiĂšre, l'arrĂÂȘt du dĂ©veloppement spirituel. Mais c'est en mĂÂȘme temps l'annonce du rĂ©tablissement de celui-ci. On ne peut un seul instant oublier que, dans le rĂÂȘve Ă©veillĂ©, chaque symbole est un acteur de la dynamique Ă©volutive. Il est remarquable que, dans tous es rĂÂȘves Ă©tudiĂ©s, la vision de la chauve-souris dans la galerie souterraine ou la grotte prĂ©cĂšde toujours une scĂšne d'accĂšs Ă la lumiĂšre. Cette fonction de guide vers la lumiĂšre spirituelle qu'assume la chauve-souris du rĂÂȘve ou, si l'on prĂ©fĂšre, l'indice de renoncement aux tĂ©nĂšbres qu'elle reprĂ©sente, se laisse dĂ©chiffrer sans peine dans la plupart des scĂ©narios concernĂ©s. Il est un personnage qui partage assez souvent la rĂ©sidence de la souris aux ailes noires, c'est le Vieux Sage. Symbole mĂ©diateur par excellence, intermĂ©diaire entre les opposĂ©s majeurs, le Vieux Sage atteste de la pertinence de la traduction que nous proposons de la chauve-souris. Comme illustration supplĂ©mentaire de ce sens premier de renversement, une sĂ©quence du seiziĂšme rĂÂȘve de VĂ©ronique, vingt ans, offre suffisamment d'intĂ©rĂÂȘt pour que nous souhaitions la rapporter, en dĂ©pit de sa longueur Ă ĂąâŹÂŠ je suis entrĂ©e dans une sorte de tunnel en pierre, enfin... tunnel-grotte !... Je regarde autour de moi. Au centre de la grotte, il y a une bougie allumĂ©... et puis... je vois une chauve-souris, Ă gauche. Et, ces deux Ă©lĂ©ments, ça donne une impression un peu solennelle d'Ă©glise, de silence, de recueillement... et je vois tout Ă coup des poissons, dans un bocal... et ça apporte de la gaietĂ©, de la joie de vivre... il y a aussi un vieillard dans le fond de la grotte... il est pendu par les pieds... enfin ! Pas pendu... mais la tĂÂȘte en bas... et c'est sa position normale. Il n'a pas Ă©tĂ© accrochĂ©... il lit un livre, la tĂÂȘte en bas... et, du coup, la chauve-souris se met dans l'autre sens ! Enfin... la tĂÂȘte en l'air ĂąâŹÂŠ Et on dirait que la bougie aussi veut changer de position... et elle se retrouve collĂ©e Ă la voĂ»te, toujours allumĂ©e et l y a des gouttes de cire qui tombent par terre et les poissons ont renversĂ© leur bocal... Ă» D'autres images suivent, dont le sens est identique un arbre pousse dans la grotte, et ses branches, aprĂšs avoir atteint la voĂ»te, se courbent et se plantent dans le sol. A la fin de cette sĂ©quence, VĂ©ronique sort de la grotte et s'Ă©lĂšve dans une lumiĂšre d'or. Devant de telles production imaginaires, comment ne pas admettre que la symbolisation premiĂšre de la chauve-souris est le retour Ă la luciditĂ© spirituelle par la rĂ©habilitation des contraires refoulĂ©s ? L'association, que nous avons dĂ©veloppĂ©e dans l'introduction de ce Dictionnaire de la symbolique, entre la chauve-souris, le parapluie et la feuille morte, s'explique pleinement par une mĂÂȘme participation de chacune des trois images Ă la reprĂ©sentation du renversement et par l'identitĂ© des structures faites de membranes en tissus lĂ©gers tendus sur des nervures ou baleines. * Dans les rĂÂȘves, rejoignant en cela la mythologie mexicaine, la chauve-souris est souvent associĂ©e au nord, au froid. Ceci n'a rien de surprenant puisque cette direction est aussi la rĂ©fĂ©rence au mental. Mais il faut constater que le symbole est Ă©galement en corrĂ©lation avec la lune froide. Cela renvoie Ă notre premiĂšre proposition, selon laquelle la chauve-souris prend place aussi parmi les figurations de la mĂšre-terrible. De la grotte obscure emplie de chauves-souris Ă l'antre tĂ©nĂ©breux de la sorciĂšre,de la vieille femme malĂ©fique, il n'y a aucune distance Ă parcourir. On se rapportera utilement en ce qui concerne les possibles liens de la chauve-souris et de lĂąâŹâąimage maternelle aux articles consacrĂ©s Ă l'araignĂ©e et au crĂÂąne. A l'heure de l 'interprĂ©tation, on retiendra d'abord la signification mĂ©taphysique d'un symbole qui intervient pour dissoudre des angoisses liĂ©es aux ancrages matĂ©riels en favorisant le rĂ©tablissement d'une relation heureuse aux mystĂšres de l'espace et du temps. Mais, on s'interrogera aussi sur les origines Ă
âdipiennes de la problĂ©matique. Dans tous les cas, on se rappellera que la chauve-souris est un agent trĂšs actif du renversement pour dĂ©terminer sur quel point elle invite le rĂÂȘveur Ă porter un regard diffĂ©rent. ** Mythologie Le site de la Bibliotheca Classica Selecta propose une traduction des MĂ©tamorphoses d'Ovide qui relate la transformation des Minyades en chauves-souris 4, 389-415 Les Minyades, Ă la fin de leur rĂ©cit, continuent Ă filer et tisser, persistant dans leur hostilitĂ© Ă Bacchus, quand soudain des feuilles de vigne et du lierre se mettent Ă pousser, au milieu de sons et d'odeurs Ă©voquant les cĂ©rĂ©monies en l'honneur de Bacchus. Finalement, au moment oĂÂč tombe la nuit, au milieu de lueurs mystĂ©rieuses et d'apparitions fantastiques, les trois sĂ
âurs, punies par Bacchus, sont mĂ©tamorphosĂ©es en chauves-souris uespertiliones, animaux de l'astre de la nuit Vesper. 4, 389-415 Le rĂ©cit Ă©tait terminĂ©.Ă Les filles de Minyas continuentĂ s'activer Ă la tĂÂąche, mĂ©prisant le dieu et profanant sa fĂÂȘte, quandĂ soudainĂ retentirent, invisibles, des tambourins au son rauque et quand rĂ©sonna la flĂ»te au cornet incurvĂ© qui se mĂÂȘlait aux bronzes tintants, parmi des odeurs de myrrhe et de safranĂ ; et, chose qui passe l'entendement, les toiles se mirent Ă verdiret les tissus suspendus au mĂ©tier Ă se couvrir de feuilles de lierre. Certains deviennent vignesĂ ; ceux qui naguĂšre Ă©taient des fils sont transformĂ©s en sarmentsĂ ; un rameau sort de la quenouilleĂ ; et la pourpre ajoute son Ă©clat Ă la couleur des raisins. DĂ©jĂ la journĂ©e s'Ă©tait Ă©coulĂ©e, et le moment approchaitque l'on ne pourrait appeler ni tĂ©nĂšbres ni lumiĂšreĂ ; bien qu'Ă©clairĂ©, ce moment est trĂšs proche de la nuit hĂ©sitante. Tout Ă coup il semble que le toit soit secouĂ©, que s'embrasent les flambeaux huileux, illuminant la demeure de feux ardents, tandis que de faux simulacres de bĂÂȘtes fĂ©roces poussent des un moment les sĂ
âurs se cachent sous les toits enfumĂ©s, courent çà et lĂ , Ă©vitant les feux et les lumiĂšres, et, tandis qu'elles cherchent l'obscuritĂ©, une membrane s'Ă©tend sur leurs membres rĂ©duits et enferme leurs bras dans des ailes lĂ©gĂšres. L'obscuritĂ© ne permet pas de savoir pour quelle raisonelles ont perdu leur aspect ancienĂ sans que des plumes les soulĂšvent, elles s'envolent avec leurs ailes transparentesĂ ; et, quand elles tentent de parler, vu leur petitesse, elles Ă©mettent un son trĂšs faible et ponctuent leurs plaintes d'un lĂ©ger grincement. Elles frĂ©quentent les greniers, non les forĂÂȘts, et, haĂÂŻssant la lumiĂšre,elles volent la nuit, tenant leur nom de Vesper, l'astre du et notes de Boxus et J. Poucet, Bruxelles, 2006.**Contes et lĂ©gendes Dans Le Folk-Lore de la France, tome troisiĂšme, la Faune et la Flore E. Guilmoto Ăâ°diteur, 1906 Paul SĂ©billot recense nombre de lĂ©gendes populaires [...] La forme quasi-humaine des pattes de la taupe et de la chauve-souris a suggĂ©rĂ© des lĂ©gendes qui les reprĂ©sentent aussi, comme des personnages ayant Ă©prouvĂ© une mĂ©tamorphose. [...] Celles [les fĂ©es] qui habitaient le Puy de PrĂ©chonne devinrent chauves-souris lorsqu'elles eurent formĂ© le vĂ
âu tĂ©mĂ©raire de voir leur jolie montagne s'Ă©lever Ă la hauteur du Puy-de-DĂÂŽme. Un rĂ©cit du pays de TrĂ©guier raconte en quelles circonstances la chauve-souris se montra sur la terre, et pourquoi elle participe de la nature de l'oiseau et de celle des mammifĂšres. Au temps jadis une souris vint demander l'hospitalitĂ© Ă une hirondelle qui avait bĂÂąti son nid dans une vieille cheminĂ©e et, y couvait ses Ă
âufs ; celle-ci que son mari avait abandonnĂ©e y consentit, mais Ă la condition que, durant trois jours, la souris couverait Ă sa place. La souris accomplit sa tĂÂąche, puis elle partit. VoilĂ les petits Ă©clos mais ils Ă©taient couverts de poils au lieu de plumes, et ils avaient une tĂÂȘte et un corps de souris, avec des oreilles et des ailes crochues comme le diable. L'hirondelle en mourut de chagrin ; aprĂšs ses funĂ©railles, la reine des hirondelles fit enfermer les orphelins dans le CloĂtre de TrĂ©guier, et leur dĂ©fendit, sous peine de vie, de jamais sortir Ă la lumiĂšre du soleil. VoilĂ pourquoi on ne voit jamais de chauve-souris pendant le jour.*.LittĂ©rature Jules Renard nous propose dans ses Histoires naturelles 1874 de petits portraits ou historiettes relatives aux animaux les plus communs mais pourtant tous plus Ă©tonnants les uns que les autres Chauves-souris La nuit sĂąâŹâąuse Ă force de servir. Elle ne sĂąâŹâąuse point par le haut, dans ses Ă©toiles. Elle sĂąâŹâąuse comme une robe qui traĂne Ă terre, entre les cailloux et les arbres, jusquĂąâŹâąau fond des tunnels malsains et des caves humides. Il nĂąâŹâąest pas de coin oĂÂč ne pĂ©nĂštre un pan de nuit. LĂąâŹâąĂ©pine le crĂšve, les froids le gercent, la boue le gĂÂąte. Et chaque matin, quand la nuit remonte, des loques sĂąâŹâąen dĂ©tachent, accrochĂ©es au hasard. Ainsi naissent les chauves-souris. Et elles doivent Ă cette origine de ne pouvoir supporter lĂąâŹâąĂ©clat du jour. Le soleil couchĂ©, quand nous prenons le frais, elles se dĂ©collent des vieilles poutres oĂÂč, lĂ©thargiques, elles pendaient dĂąâŹâąune griffe. Leur vol gauche nous inquiĂšte. DĂąâŹâąune aile baleinĂ©e et sans plumes, elles palpitent autour de nous. Elles se dirigent moins avec dĂąâŹâąinutiles yeux blessĂ©s quĂąâŹâąavec lĂąâŹâąoreille. Mon amie cache son visage, et moi je dĂ©tourne la tĂÂȘte par peur du choc impur. On dit quĂąâŹâąavec plus dĂąâŹâąardeur que notre amour mĂÂȘme, elles nous suceraient le sang jusquĂąâŹâąĂ la mort. Comme on exagĂšre ! Elles ne sont pas mĂ©chantes. Elles ne nous touchent jamais. Filles de la nuit, elles ne dĂ©testent que les lumiĂšres, et, du frĂÂŽlement de leurs petits chĂÂąles funĂšbres, elles cherchent des bougies Ă souffler. **La Chauve-Souris et les deux BelettesUne Chauve-Souris donna tĂÂȘte baissĂ©e Dans un nid de Belette ; et sitĂÂŽt qu'elle y fut, L'autre, envers les souris de longtemps courroucĂ©e, Pour la dĂ©vorer accourut. "Quoi ? vous osez, dit-elle, Ă mes yeux vous produire, AprĂšs que votre race a tĂÂąchĂ© de me nuire ! N'ĂÂȘtes-vous pas Souris ? Parlez sans fiction. Oui, vous l'ĂÂȘtes, ou bien je ne suis pas Belette. - Pardonnez-moi, dit la pauvrette, Ce n'est pas ma profession. Moi Souris ! Des mĂ©chants vous ont dit ces nouvelles. GrĂÂące Ă l'Auteur de l'Univers, Je suis Oiseau ; voyez mes ailes Vive la gent qui fend les airs ! " Sa raison plut, et sembla bonne. Elle fait si bien qu'on lui donne LibertĂ© de se retirer. Deux jours aprĂšs, notre Ă©tourdie AveuglĂ©ment se va fourrer Chez une autre Belette, aux oiseaux ennemie. La voilĂ derechef en danger de sa vie. La Dame du logis avec son long museau S'en allait la croquer en qualitĂ© d'Oiseau, Quand elle protesta qu'on lui faisait outrage "Moi, pour telle passer ! Vous n'y regardez pas. Qui fait l'Oiseau ? c'est le plumage. Je suis Souris vivent les Rats ! Jupiter confonde les Chats ! " Par cette adroite repartie Elle sauva deux fois sa vie. Plusieurs se sont trouvĂ©s qui, d'Ă©charpe changeants Aux dangers, ainsi qu'elle, ont souvent fait la figue. Le Sage dit, selon les gens "Vive le Roi, vive la Ligue. "Jean de La Fontaine, "La Chauve-souris et les deux Belettes", Fables, Livre II, 1668.**La Chauve-souris, le Buisson et le CanardLe buisson, le canard et la chauve-souris, Voyant tous trois quĂąâŹâąen leur pays Ils faisaient petite fortune, Vont trafiquer au loin, et font bourse commune. Ils avaient des comptoirs, des facteurs, des agents Non moins soigneux quĂąâŹâąintelligents, Des registres exacts de mise et de allait bien; quand leur emplette, En passant par certains endroits, Remplis dĂąâŹâąĂ©cueils, et fort Ă©troits, Et de trajet trĂšs difficile, Alla tout emballĂ©e au fond des magasins Qui du Tartare sont trio poussa maint regret inutile ; Ou plutĂÂŽt il nĂąâŹâąen poussa point ; Le plus petit marchand est savant sur ce point Pour sauver son crĂ©dit, il faut cacher sa perte. Celle que, par malheur, nos gens avaient soufferte Ne put se rĂ©parer le cas fut dĂ©couvert. Les voilĂ sans crĂ©dit, sans argent, sans ressource, PrĂÂȘts Ă porter le bonnet vert. Aucun ne leur ouvrit sa bourse. Et le sort principal, et les gros intĂ©rĂÂȘts, Et les sergents et les procĂšs, Et le crĂ©ancier Ă la porte DĂšs devant la pointe du jour, NĂąâŹâąoccupaient le trio Ă chercher maint dĂ©tour Pour contenter cette cohorte. Le buisson accrochait les passants Ă tous coups. Ă Messieurs, leur disait-il, de grĂÂące, apprenez-nous En quel lieu sont les marchandises Que certains gouffres nous ont prises. Ă» Le plongeon sous les eaux sĂąâŹâąen allait les chercher. LĂąâŹâąoiseau chauve-souris nĂąâŹâąosait plus approcher Pendant le jour nulle demeure Suivi de sergents Ă toute heure, En des trous il sĂąâŹâąallait connais maint detteur qui nĂąâŹâąest ni souris-chauve, Ni buisson, ni canard, ni dans tel cas tombĂ©, Mais simple grand seigneur, qui tous les jours se sauve Par un escalier dĂ©robĂ©.Jean de La Fontaine, "La Chauve-souris, le Buisson et le Canard", Fables, Livre XII, 1693. Les Chauves-souris C'est qu'elles m'ont l'air bien folles, ce soir, Les cloches du couvent des carmĂ©lites ! Et je me demande au nom de quels rites.... Allons, montons voir. Oh ! parmi les poussiĂ©reuses poutrelles, Ce sont de jeunes chauves-souris Folles d'essayer enfin hors du nid Leurs vieillottes ailes ! - Elles s'en iront dĂ©sormais aux soirs, Chasser les moustiques sur la riviĂšre, A l'heure oĂÂč les diurnes lavandiĂšresOnt tu leurs battoirs. - Et ces couchants seront tout solitaires, Tout quotidiens et tout supra-VĂ©das, Tout aussi vrais que si je n'Ă©tais pas, Tout Ă leur affaire. Ah ! ils seront tout aussi quotidiens Qu'aux temps oĂÂč la planĂšte Ă la dĂ©rive En ses langes de vapeurs primitives Ne savait rien d' rien. Ils seront tout aussi Ă leur affaire Quand je ne viendrai plus crier bravo ! Aux assortiments de mourants joyaux De leur Ă©ventaire, Qu'aux jours oĂÂč certain bohĂšme filon Du commun nĂ©ant n'avait pas encore Pris un accĂšs d'existence pĂ©core Sous mon pauvre Laforgue, "Les Chauves-souris", Des Fleurs de bonne volontĂ©, 1890 posthume.** Dans un Ă©trange roman policier intitulĂ© M. Malbrough est mort 1Ăšre Ă©dition, 1937 ; Librairie des Champs-Ăâ°lysĂ©es, 1991, Pierre VĂ©ry Ă©voque l'inquiĂ©tante prĂ©sence des chauve-souris Je soufflai la bougie ; le sommeil me reprit. Pas longtemps ! De nouveau, sur mon visage, un souffle - mais rapide, haletant. Je perçus de confus tap-tap ; ce bruit se dĂ©plaçait avec une singuliĂšre rapiditĂ©. A deux reprises, l'air, au-dessus de ma face, fut agitĂ©. Un tournoiement rapide emplissait la chambre rĂ©sĂ©da. Une chauve-souris ! Il me fallut un long moment pour la chasser. Elle fuyait devant mes furieux coups de serviette. Incapable de retrouver la croisĂ©e, elle fonçait sur la lampe placĂ©e sur la table de chevet, se cognait aux murailles. Je dĂ©sespĂ©rais d'arriver Ă m'en dĂ©livrer, quand la lune vint Ă mon secours ! Une partie du globe s'Ă©tant inscrite dans le rectangle de la fenĂÂȘtre, l'oiseau fut comme aspirĂ© par cette coulĂ©e de clartĂ©.[...] - Mais peut-ĂÂȘtre ne vous ĂÂȘtes-vous endormi qu'assez tard ? a ajoutĂ©, avec une grande sollicitude, la fine vieille dame. Il m'a semblĂ© vous entendre marcher... De quel ton d'imperceptible ambiguĂÂŻtĂ© glissa-t-elle ce Ă Il m'a semblĂ©... Ă» !. Je contai mes dĂ©mĂÂȘlĂ©s avec la chauve-souris. Mme de La Sauve m'enseigna un moyen trĂšs pratique. - Vous installez sur le rebord de la fenĂÂȘtre une lampe Ă©lectrique, le foyer tournĂ© vers l'extĂ©rieur. Au bout de quelques instants, vous ĂÂȘtes dĂ©barrassĂ© des chauves-souris, papillons, moustiques. Ils suivent la lumiĂšre.[...] Une feuille se dĂ©tache d'un tilleul, plonge avec une vitesse qui m'Ă©tonne, mais, sur le point d'aborder au sol, elle vire, se redresse et remonte vers la ramure qu'elle avait quittĂ©e c'est une chauve-souris. Elle s'Ă©lĂšve en cercles vers moi, fuit, revient, si hardie - ou Ă©tourdie ? - que je crains qu'elle ne s'abatte sur mon visage. J'agite mon mouchoir. Loin de s'en effrayer, elle est attirĂ©e, elle dĂ©crit des orbes de plus en plus courts autour de cette masse blanchĂÂątre, qu'elle prend peut-ĂÂȘtre pour un oiseau. BientĂÂŽt, elles sont deux - comme les danseuses imaginaires. Deux, presque familiĂšres dĂ©jĂ ... A prĂ©sent, elles sont trois. Ce jeu m'amuse ! Je Ă charme Ă» les chauves-souris ! Je me donne l'allure de me livrer Ă des pratiques magiques, Ă une incantation ; de faire naĂtre de la nuit ces oiseaux presque irrĂ©els, solubles dans la lumiĂšre ![...] Un peu avant minuit un battement d'ailes m'avait Ă©veillĂ©. Une chauve-souris s'Ă©tait aventurĂ©e dans la chambre rĂ©sĂ©da. CĂąâŹâąĂ©tait avant-hier soir - le lendemain, de mon retour de Paris. Il faisait une chaleur suffocante. Je me rappelai le procĂ©dĂ© si commode enseignĂ© par Mme de La Sauve la lampe Ă©lectrique placĂ©e sur le bord de la fenĂÂȘtre, le faisceau lumineux dirigĂ© vers l'extĂ©rieur. Effectivement, aprĂšs quelques instants, la chauve-souris s'enfuit et rejoignit ses sĂ
âurs qui volaient en rond sous les marronniers. "Si je retournais la lampe ? " me dis-je. Il se passa ce que j'escomptais bientĂÂŽt, trois chauves-souris dĂ©crivirent des cercles dans ma chambre. Je retourne la lampe, je compte trente parties ! Un moment, je poursuis ce jeu puĂ©ril. J'Ă©claire la piĂšce les oiseaux entrent ; jĂąâŹâąĂ©claire les arbres les oiseau fuient. Enfin, las de ce divertissement, j'Ă©teins pour de Chauve-souris Ă⏠mi-carĂÂȘme, en carnaval, On met un masque de velours, OĂÂč va le masque aprĂšs le bal ? Il vole Ă la tombĂ©e du jour. Oiseau de poils, oiseau sans plumes, Il sort, quand lĂąâŹâąĂ©toile sĂąâŹâąallume, De son repaire de dĂ©combres. Chauve-souris masque de lĂąâŹâą Desnos, "La Chauve-souris", Chantefables et Chantefleurs, 1952.** Yves Paccalet, dans son magnifique "Journal de nature" intitulĂ© L'Odeur du soleil dans l'herbe Ăâ°ditions Robert Laffont S. A., 1992 Ă©voque lui aussi la Chauve-souris 20 aoĂ»t Fontaine-la-Verte Chiffon volant De velours noir Chauve-souris La barbastelle d'Europe est entrĂ©e dans la cuisine. AccrochĂ©e Ă la porte de l'armoire, elle ramĂšne sa cape tĂ©nĂ©breuse sur sa poitrine. HĂ©ros romantique. Dracula miniature... Elle a l'Ă
âil vif et un nez de cochon. Chacune de ses oreilles est plantĂ©e d'un obĂ©lisque. Ce monument pointu - le tragus - amĂ©liore l'efficacitĂ© du sonar. L'animal dĂ©colle et virevolte entre les poutres. Ahurissante prĂ©cision si j'Ă©tais chiroptĂšre, je dĂ©tecterais par Ă©cholocation les banalitĂ©s ou les enflures de ce journal Mieux vaut pas.** Arts visuels GrĂÂące Ă cette collecte d'articles, nous avons Ă©tĂ© contactĂ©s par Yvo Jacquier qui propose une page trĂšs stimulante sur un site qui ne l'est pas moins Ă propos de la "chauve-souris" de DĂÂŒrer dans Melencolia I.* La Chauve-souris dans le bestiaire mĂ©diĂ©val